soirée foireuse | Jesus & Vasily

On ne pouvait pas dire que Jesus avait le temps de s'ennuyer ces dernières semaines. Entre son travail aux cuisines, celui chez Nathanaël, ses potions, manquait plus que l'entraînement de Quiddich qui reprendrait bientôt... Et malgré ça, il manquait quelque chose à ses journées. Ou à ses nuits. Loïs ? Non, il ne s'était pas attaché à ce point à cette affreuse bestiole. Il n'empêche qu'il ne l'avait pas vu depuis un certain temps et il n'aurait pas été contre un petit peu de temps avec lui, à l'occasion. L'une des raisons pour laquelle il travaillait sa recette de tarte aux fraises sur son temps libre, d'ailleurs. Parce qu'il ne reviendrait pas chez Loïs les mains vides. C'était un coup à se faire jeter dehors. Quoi que... l'animagus l'avait aussi jeté quand il avait apporté de la bouffe.

Il n'était pas certain qu'il apporterait un jour le résultat à Loïs. Peut-être qu'il le ferait juste goûter à Nathanaël, pour lui prouver ses talents de pâtissier. Allez savoir. Ce qui était certain, c'est que ça occupait bien ses soirées. Il venait de terminer son quarante troisième essai ce soir -sans exagération aucune-. Un dernier coup pour nettoyer la cuisine derrière lui, il récupéra la tarte une fois cuite dans le four, plaça les fraises et la gelée par dessus et emballa cette tarte, plus réussie que les précédentes, après en avoir goûté une part. Le reste nourrirait ses voisins de chambre, comme toujours.

Et comme la plupart des soirs, il préféra traverser le campus à pied, le temps de prendre un peu le frais après la chaleur des cuisines. En cette saison, c'était désert. Habituellement. Ce soir ? Pas tout à fait. Jesus vit une silhouette, au loin. Ses mains étaient encombrées, il ne pouvait pas s'emparer de sa baguette. Il essaya de rester à distance, plan rapidement anéanti en remarquant que l'homme -qu'il venait d'identifier comme tel- se dirigeait droit sur lui. Pas même le temps de prendre l'emballage d'une main, d'attraper sa baguette que déjà sa silhouette se découpait de l'ombre. Pour révéler un visage pas tout à fait inconnu. Il l'avait déjà croisé. Probablement par ici, sur le campus. Un étudiant. C'était tout de suite bien moins flippant.

Un étudiant qui venait vers lui, en plus. Quoi, il voulait lui taxer une clope ? Ou il voulait lui vendre des trucs ?

"Heu... ouais, salut ! Je pensais pas non plus croiser des gens..."

Et c'est précisément pour ça qu'il sortait à cette heure-ci, avait-il envie d'ajouter dans un élan de sympathie et de fraternité. Il n'en fit rien, parce qu'il avait vraiment la flemme de se battre et que l'autre avait l'air... un peu perdu.

"Je te connais non ? T'es étudiant ici ?"

Il lui semblait. Il n'était plus certain. A la cafétéria, il voyait bien des visages défiler....<

"Tu cherches quelque chose ? T'as l'air perdu, un peu... qu'est-ce que tu fais par ici ?"

Il s'approcha un peu plus, pour voir sa gueule de plus près, voir s'il était blessé ou quoi. Il n'avait pas l'air. Drogué ? Bourré ? Allez savoir...

Qu'il avait l'air sympa ? Lui, Jesus Perales ? Il était complètement bourré celui là ou bien ? C'était pas souvent qu'on lui faisait ce genre de compliments, au Jesus. Plutôt l'inverse, à force d'avoir l'air constamment outré et en colère. Alors que dans le fond, il était sympa, l'autre voyait peut-être plus juste dans son jeu que beaucoup. En tout cas, ça valait bien le coup de s'arrêter deux minutes. Il n'y avait rien qui pressait tellement, le campus était aussi désert que sa piaule d'étudiant qui l'attendait. Et puis ce petit là avait vraiment l'air perdu. Voir drogué. Ou autre, allez savoir...

"Je... ouais, j'travaille à la cafet, c'est vrai..."

Et il était un peu perplexe, en cet instant. Loin de se douter des doutes qui sévissaient dans l'esprit de l'autre. De son point de vue, quelqu'un qui avait réussi à arriver jusqu'en troisième année avait déjà bien réussi sa vie. Lui, il ne comptait plus les fois où il se réinscrivait en première année de tous les cursus possible. Il n'avait pas encore tenté protection magique tiens... Mais ça ne le disait pas tellement, pas plus que les autres d'ailleurs.

Quoi qu'il en soit et malgré ce qu'il en disait, l'autre avait l'air un peu perdu. En manque de compagnie, peut-être ? Il fallait tomber bas, pour se dire qu'il représenterait une bonne compagnie... Mais il n'y avait pas grand monde d'autre sur le campus, non plus. Et Vas avait de la chance, Jesus n'était pas de mauvais poil, fait suffisamment rare pour le signaler. Il l'écouta, songeant qu'il y avait définitivement quelque chose qui ne tournait pas très droit chez ce petit là.

"Oh... ok... bienvenue là... c'est toujours ouvert t'sais... Mais pour la compagnie, c'est un peu désert ces temps-ci, t'as eu d'la chance de tomber sur quelqu'un."

Si on pouvait appeler chance le fait de tomber sur lui. Faudrait peut-être rapporter ça à un certain rouquin, qui ne pouvait pas le voir en peinture...

"C'est... ouais, c'est une tarte aux fraises. T'en veux ? Viens, on peut s'asseoir deux minutes, là bas..."

Il pointa du doigt un petit coin de verdure, à deux minutes de là. Au centre, une mare qui s'agrandissait quand on se penchait pour regarder son reflet et regorgeait de poissons. Autour, quelques plantes exotiques, qui bénéficiaient du micro-climat créé autour de la mare. Habituellement, le lieu était toujours inondé de sorciers hippies en train de fumer des crins de kelpy ou allez savoir quel truc bizarre que même lui n'oserait pas dealer. Là, c'était à l'image du campus, pas un chat.

Jesus le traîna jusqu'à là, reportant mentalement ses plans de ne rien faire dans sa chambre à plus tard. Il s'assit en tailleur dans l'herbe, qui profitait des vacances du personnel d'entretien pour pousser et monter en graines. Et le paquet au milieu de l'herbe avant de déballer la tarte.

"T'as de la chance, cinq minutes de moins et elle partait nourrir les carpes." Non, ses voisins de chambre en fait. Mais c'était un peu pareil.

"Et c'est une recette exclusive que je travaille en ce moment ! Top secret ! Tu m'diras si ça te plaît !"

Il serait toujours temps de le foutre à la flotte s'il se montrait aussi délicat que Loïs avec les critiques.
En attendant, il attrapa sa baguette pour leur couper deux parts. Parce qu'il n'allait quand même pas laisser l'autre déguster seul !

L'enthousiasme de l'étudiant perdu était proprement hallucinant, pour Jesus. Tant de compliments alors qu'il n'avait même pas goûté sa tarte, c'était plus qu'il ne pouvait en encaisser. C'est qu'entre Loïs et Nathanaël, il n'était pas habitué à ça. Ses voisins de chambre se montraient un peu plus généreux en compliments parce qu'ils étaient contents d'avoir à bouffer gratos. Mais là, ça avait vraiment l'air de venir du coeur... Il avait l'air perdu, le petit brun. Jesus se demandait toujours un peu s'il n'avait pas bu ou fumé un truc. Il n'empêche que ça faisait chaud au coeur. Et qu'il se sentait fier. Parce que lui aussi, il la trouvait belle, sa tarte. Même s'il ne s'était pas donné autant de mal pour la décoration que lorsqu'il les préparait pour les offrir.

Il regarda, amusé, le brun engloutir sa part de tarte avec empressement.

"Relax, tu pourras en avoir une autre hein si tu veux ! On a toute la tarte pour nous.. "

Et il préférait de loin goinfrer quelqu'un avec autant d'appétit et d'enthousiasme pour ses tartes que ses affamés de voisins. Il n'avait qu'entamé la sienne, s'amusant à enrouler des brins d'herbe entre ses doigts, à éclater les petits grains sous ses ongles, à les détacher délicatement l'un après l'autre de leur tige avant de faire de même avec une autre. Toujours un truc pour s'occuper les mains, l'herbe c'était parfait pour ça.

"Exagère pas trop non plus ! Mais merci, c'est gentil, j'suis content qu'elle te plaise !"

Même s'il ne se souvenait même pas vraiment de son nom, en fait. C'est pas tellement que l'avis de ce garçon en particulier lui importait. Il ne le connaissait pas, il ne le reverrait peut-être jamais. Il ne savait même pas s'il continuerait à la cafétéria à la rentrée scolaire. Mais ça faisait du bien, tous ces compliments.

"J'bosse dans une pâtisserie, cet été. Sur le chemin de traverse, là. Le pâtissier fait des tartes de fou, les meilleurs du coin on dit ! J'essaye de comprendre ses techniques, un peu... J'ai fait plus de cuisine que de pâtisserie, jusqu'à présent. T'sais, comme j'bosse à la cafet. Mais j'aime bien. Ça change. Et puis c'est plus sympa d'offrir des tartes que des gratins, aux gens..."

Même si là, le garçon, il avait l'impression qu'il aurait accepté n'importe quoi. Il n'empêche qu'il ne se serait pas vu offrir un poulet rôti en guise d'excuses au rouquin. Même s'il ne faisait pas de la pâtisserie que pour les cadeaux, loin de là.

"Mais j't'ai même pas demandé, c'est quoi ton nom ? J'sais qu'on s'est déjà vus mais j'ai pas souvenir..."

Au moins, qu'il se souvienne du prénom de celui qui lui avait fait les plus beaux compliments culinaires qu'il ait pu entendre jusqu'à présent ! Il termina sa part de tarte, laissa le brun se resservir s'il le souhaitait pendant qu'il s'allongeait dans l'herbe, arrachant toujours les brins entre ses doigts.

"T'habites sur le campus ? J't'ai pas vu, cet été ..."

Et ils n'étaient pas nombreux à y rester. Il l'aurait forcément croisé, non ?

S'il avait encore un petit doute, le dernier s'était envolé en regardant le jeune étudiant s'exclamer à l'idée d'un gratin. Il était définitivement shooté ou quelque chose comme ça. Et l'idée de devoir faire du baby sitting pour un mec drogué ne l'enchantait pas tant que ça. Même s'il lui faisait une pluie de compliments et que c'était loin d'être désagréable. Ca n'avait pas la même saveur, si l'autre n'était pas dans son état normal. Ca, ou alors on l'affamait vraiment.

"T'as jamais dû goûter les gratins qu'on fait à la cafet. Ils sont dégueulasses. On nous laisse pas le temps de blanchir les légumes correctement, souvent les mecs oublient de couper les bouts des endives ou des blettes. Et puis un gratin de blettes, vu la gueule de celles qu'on a, impossible que ça soit bon. Même avec un sort de régénération."

On sentait tout l'amour qu'il avait pour la cuisine de la MUL. Ils faisaient de leur mieux, pourtant. Et par rapport à une cantine moldue, c'était sans doute bon et goûtu. La magie leur faisait gagner du temps, malgré tout. Mais ça n'était pas à la hauteur de ce qu'il aurait aimé. Pour un cuisinier en herbe, c'était tout sauf gratifiant.

"Ouais, j'te le reproche pas ! Vasily... t'es russe ou quoi ?"

Ca ne sonnait pas très anglais, quand même. Et puis il était curieux. Il aimait bien les étudiants étrangers. Même s'il s'était bien intégré maintenant, il se sentait toujours un peu plus à l'aise, avec ceux qui partageaient ce bout d'histoire avec lui. Même si la russie, à part les patates et la vodka, il n'en connaissait pas grand chose.

"Tu loupes pas grand chose hein. C'est pas toujours la joie, sur le campus. Les piaules sont pas trop mal mais..."

Il haussa les épaules, relevant le menton pour regarder le brun assis à côté de lui. Et attrapa d'autres brins d'herbe pour les nouer entre eux.

"Arrête de me remercier ! Elle allait finir pour les carpes j'te dis ! C'est que des essais en plus. J'trouve que la crème pâtissière est un peu trop solide. Elle manque de moelleux."

Parce que oui, n'en déplaise à Loïs, il était perfectionniste en cuisine. Et il apprenait à l'être de plus en plus, en pâtisserie, en côtoyant Nathanaël.

"Tu pourras emmener le reste de tarte, si tu veux ! Ca fera peut-être plaisir à ta mère ? Tu fais quoi au Chaudron ?"

Il n'y allait pas souvent. Voir jamais. Le dernier bar qu'il avait fréquenté n'était pas... hm... pas du même genre. Le chaudron, c'était un peu plus tout public. Il sursauta et poussa un petit cri d'un coup. Un truc gluant venait de le frôler.

"Oh merde !"

Il se redressa et regarda la grenouille, dont il venait d'écraser la patte dans son sursaut. Oh non... Il la ramassa, un peu désolé.

"Tu sais réparer les grenouilles ?"

Il connaissait bien les sorts pour les sorciers mais... il n'était pas certain que ça marche sur un si petit truc. Qui essayait de s'échapper de ses mains alors qu'il était à moitié broyé...

Ah c'est sûr, entre les tartes -pas encore parfaites mais déjà travaillées - et la cuisine qu'il faisait pour la MUL, il y avait un monde. Oh, ça n'était objectivement pas affreux, ce qu'ils servaient à la MUL. Sans égaler l'excellence des repas de Poudlard, c'était plus que correct. Mais à ses yeux, bien en dessous de ce qu'il aurait aimé faire. Il faut croire que lorsqu'il aimait quelque chose, Jesus savait devenir exigeant et minutieux.

"Durmstrang... On en dit tellement de trucs... Ça t'a plu ? J'ai fait deux ans à Ilvermorny. J'crois que je préfère ici. De loin."

Il haussa les épaules, toujours en train d'arracher quelques brins d'herbe, machinalement. Il ne savait même pas pourquoi il lui racontait ça. Il devait s'en foutre un peu, l'autre, de savoir où il avait commencé sa scolarité.

"La file pas à ta mère alors ! Garde tout pour toi, ou d'autres si ça te fait plaisir ! J'en fait plein pour m'entraîner t'sais, j'en ferai rien !"

S'il gardait toutes les tartes qu'il faisait... il aurait des placards remplis de pâtisseries périmées. Parce qu'hélas, ça ne se conservait pas indéfiniment. Quant à la relation que Vas sous entendait avec sa mère, il préféra ne pas rebondir là dessus. Lui-même... hé, il ne savait même pas si sa mère était encore en vie. Il recevait des lettres, une fois tous les jamais à peu près et il s'en portait très bien. Avec les années, il avait accepté le fait d'être considéré comme un traître à sa famille.

"J'passerai te dire bonjour, la prochaine fois que je vais au Chaudron ! Ca me ferait plaisir que tu me serves !"

Et pas que pour avoir plus de boisson... Bon, d'accord, un peu quand même. Si on pouvait joindre l'utile à la camaraderie, hein...
Et puis splotch, il avait écrasé une grenouille sans le vouloir.
C'est pas qu'il était spécialement attaché à ces bestioles là mais elle faisait un peu pitié, avec sa patte écrasée. Et puis elle avait de gros yeux globuleux et suppliants. Il l'avait attrapée, avec délicatesse, l'avait ramassée et tendue à Vas. Qui semblait plus à l'aise que lui à l'idée de tenter de la rafistoler. D'un coup, elle lui glissa des mains et disparut en sautant dans les brindilles. Jesus s'essuya les mains, un peu gluantes, sur les herbes hautes et les sécha sur son jeans.

"Bravo mec ! Elle s'est barrée comme une malpolie mais merci pour elle !"

Il avait le coeur qui battait encore un peu vite. Il rit. C'était stupide de stresser autant pour une grenouille à la con, hein ! A peine pensait-il ça qu'un insecte le fit sursauter et pousser un cri rauque en lui sautant dessus. Un grillon à la con. Pffff, la nature... C'était fatiguant. Il gigota pour s'en défaire, pouffa en le voyant atterrir sur Vasily.

"J'crois que la nature veut nous dégager !" Il s'accroupit.

"Tu veux... on peut aller chez moi si tu veux, j'habite à deux pas d'ici. Ou t'as peut-être envie de rentrer chez toi après tant de promenade et d'émotions ? "

Ce qui lui passait par l'esprit pour proposer à Vasily d'aller chez lui ? Allez savoir... Peut-être qu'il avait juste envie de ne pas être un connard ce soir. Et puis il avait l'air gentil...

Qu'est-ce qui lui avait pris de proposer au jeune homme de venir chez lui ? Jesus, tu perds la tête ou quoi ? Qu'est-ce qu'il allait penser ? C'était trop tard pour faire marche arrière, non ?

"Ramène-toi alors, c'est pas loin !"

Il se releva, se débarrassa des brins d'herbe qu'il avait coincés un peu partout sur ses vêtements et attendit que Vasily en fasse de même et attrape le reste de tarte pour prendre la direction de son appartement. Inutile de transplaner, il n'y avait qu'une poignée de minutes de marche, qu'ils entamèrent d'un bon pas, alors que Jesus lui racontait quelques anecdotes qu'il avait sur la vie du campus, le mec louche qu'il croisait de temps en temps devant cette arche de fleurs, les profs qui se réunissaient toujours de l'autre côté.. C'est qu'avec les années, il commençait à s'y sentir sacrément chez lui.

Ils entrèrent dans le bâtiment de sa résidence. Du bruit sortait de quelques chambres mais dans l'ensemble, c'était assez calme. Jesus jeta un coup d'oeil à Vasily, lui lança un sourire clairement peu à l'aise. Ouais, c'était vraiment bizarre de le ramener dans sa chambre, en fin de compte. On ramenait pas les gens comme ça, normalement... Et si l'autre avait accepté, est-ce que ça voulait dire qu'il avait pris ça comme une avance ? Et... était-ce vraiment une mauvaise chose, au fond ?

Une fois le premier couloir passé, ils montèrent jusqu'au premier étage et longèrent à nouveau la coursive avant d'arriver devant chez lui. Sa modeste piaule d'étudiant. Ce n'est que maintenant qu'il repensa au bordel dedans. A croire qu'il était vraiment trop stressé pour ne même plus se préoccuper de ça.

"Hm.. C'est un peu le bordel.. tu feras pas gaffe hein !"

La porte s'ouvrit sur sa petite chambre, d'une quinzaine de mètres carrés. Dans tous les coins, des chaudrons, des ingrédients de potions qui traînaient ici et là. Certaines, sur le feu depuis des jours ou des semaines, laissaient échapper une fumée colorée. Et sur son lit, des vêtements en vrac traînaient. Sur son bureau aussi. Avec des bouquins de recettes, des parchemins... Vraiment, c'était peu glorieux. Un peu gêné, il s'empara des vêtements sur son lit, qu'il roula en boule et posa sur le reste du bordel qui trônait sur le bureau.

"Installe-toi ! J'peux pas te proposer grand chose à boire mais... j'ai de l'eau, si tu veux !"

Jesus, prix nobel de l'accueil, sans l'ombre d'un doute. Bien. Et maintenant que Vasily était assis sur son lit, ils faisaient quoi ? Il aurait peut-être dû se poser la question avant de l'inviter...