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 Not a keeper

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Rang modo ~ Arthour
Arthur H. Thorn
Arthur H. Thorn
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Date de naissance : 13/07/1984
MessageSujet: Not a keeper   Not a keeper EmptyLun 20 Mai - 22:22

Not a keeperArthur & Ulysse
Tuesday, May 28th

Pop.
Arrivé devant chez lui, Arthur ne met qu'une seconde ou deux à ouvrir la porte d'entrée et à se glisser à l'intérieur, après sa journée de travail.
On aurait pu penser que s'enfermer dans un bureau était une véritable torture avec tout ce qu'il traversait ces derniers temps, surtout pour lui qui ne supportait pas d'être trop longtemps entre quatre murs. Mais non, c'est bien après ses heures de bureau que l'auror arrive chez lui. Il a découvert la veille, après un long week-end de déprime, que les affaires traînant sur son bureau lui occupaient tellement l'esprit qu'il ne parvenait alors plus à penser à autre chose.
Il n'a alors pas fallu longtemps pour qu'il commence à s'enfermer dans la tâche et à ne pas rester inactif plus de quelques minutes. Il s'était même montré d'une efficacité redoutable, jusqu'à en oublier de manger le midi. Et quand enfin il n'a plus le choix et doit se rentrer avant que ça se voit un peu trop, il rentre chez lui.
Sauf que, dès la porte passée, la simple vue de sa maison lui donne la nausée. Mordred vient l'accueillir bien sûr, et Arthur n'a que trop conscience de la chance qu'il a qu'il soit là. Il le caresse longuement, le serre même brièvement contre lui, reconnaissant de la présence qu'il lui apporte.
Oui, il n'a envie de voir personne. Ni sa soeur, ni ses frères, ni des amis, ni… Personne. Mais la solitude est encore pire que tout le reste. Riche idée que Viviane a eue de lui conseiller de prendre un animal de compagnie. Sans lui, il serait tombé sans doute plus bas encore.
Il monte rapidement à l'étage, se change tout aussi rapidement et retrouve son chiot, occupé à gratter à la porte d'entrée. Il le forçait aussi à sortir, quand bien même Arthur n'a pas dans l'idée de rester enfermé.
Il n'a pas envie de sortir, c'est admis, dans le sens où il n'a pas envie de voir du monde. Aller faire un peu de sport pour s'aérer l'esprit, en revanche…
L'auror essaie d'enterrer sa peine. En vain, évidemment. Mais tout ce qui lui permet de ne pas ruminer, de ne pas se demander où il s'est planté, de ne pas s'interroger sur le retour possible de la jeune femme et sur les choix foireux qu'il a fait ses derniers temps est bienvenu.
La course à pied en fait partie. Baskets aux pieds, il coince sa baguette à sa ceinture et libère enfin Mordred qui reconnaît tout de suite le signal de la longue promenade du soir.

Quand ils reviennent, une bonne heure plus tard, ils sont aussi trempés l'un que l'autre. Arthur s'est visiblement laissé tenter par un saut dans l'océan, malgré la température de l'eau, encore particulièrement fraîche à cette période de l'année. Il revient vers sa maison en trottinant, suivi par un chiot qui semble commencer à avoir du mal à tenir la distance. Les cheveux dégoulinants sur son front, il sort sa baguette dans le but de retourner chez lui et de se noyer sous la douche – à défaut d'avoir pu le faire dans la mer – quand il aperçoit une petite silhouette près d'une gamelle d'eau, sur le côté de la maison.
Il s'interdit. Le chiot, quant à lui, s'est déjà approché du raton-laveur qu'il a déjà vu auparavant. C'est même pour lui que son maître a mis une gamelle d'eau à l'extérieur de la maison, avec quelques unes de ses croquettes. Il agite sa queue, comme dans une invitation à jouer avec lui.
Arthur pousse alors un soupir à fendre l'âme et s'approche des deux bêtes. Il s'accroupit pour être à bonne hauteur, glisse précautionneusement une main dans le pelage – sale – de l'animal sauvage.
Hey there,” fait-il de la voix enroué du type qui ne parle presque plus depuis plusieurs jours. Il gratte gentiment le raton-laveur, dans un geste presque affectueux. “We had not seen you in a while… Where had you been ?1 Il l'attrape finalement, se laisse tomber pour s'asseoir par terre et vérifie le pelage rayée, à la recherche de potentielles blessures, puces et autres tiques. On ne sait jamais – d'autant plus qu'il côtoyait Mordred ! Ne trouvant rien, il se contente de papouiller l'animal avant de le libérer.
Il observe les deux bêtes jouer ensemble d'un air rêveur, les yeux cernés par le manque de sommeil et l'air incroyablement triste de voir l'alchimie opérer entre eux. Il soupire à nouveau, une boule dans la gorge, et se relève lentement.
Il siffle Mordred, avise le raton-laveur qui l'a suivi.
It must be easy to be a racoon, right ?2 Il ouvre la porte, Mordred file à l'intérieur pour aller manger quelques croquettes et se rouler en boule dans son panier, fatigué par sa balade. Il pousse gentiment l'animal sauvage pour l'inciter à entrer – au moins, il sera au sec pour la nuit – et ferme la porte derrière eux. Il ouvre tout de même une fenêtre – il ne veut pas le garder enfermé, sait-on jamais – et rajoute ensuite quelques croquettes dans la gamelle du chiot, puisqu'il va devoir partager. Il va même dans un placard, que ledit chiot reconnaît immédiatement depuis son panier. Quand l'auror le siffle, Mordred vient à toute vitesse jusqu'à lui. Il se plie alors à ses ordres : assis, couché, pas bouger… Le dressage va bon train, et il peut repartir après quelques exercices, friandise dans la gueule.
Même le raton-laveur a le droit à la sienne, avant une nouvelle caresse.
You can stay here for the night if you want,” lui dit-il, tout en sachant pertinemment que l'animal ne pourrait pas le comprendre. “Or you can go through the window. I don't mind.” Une grimace se dessine sur son visage, alors que la boule grossit dans sa gorge. “I understood lately that I'm not a keeper, don't worry. If you'd rather leave, it's okay.3
Il n'a pas vu, au loin, sous l'escalier, la nouvelle porte qui a fait son apparition.
La maison, bien plus perspicace que lui, vient de créer une chambre d'amis.
___________________________
1 Salut toi ! On t'avait pas vu depuis un moment, où étais-tu passé ?
2 Ca doit être facile d'être un raton-laveur, hein ?
3 Tu peux rester pour la nuit si tu veux. Ou tu peux t'enfuir par la fenêtre. Ça me gêne pas. J'ai compris récemment que je n'étais pas bon à garder, t'en fais pas. Si tu préfères partir, c'est pas grave.
(j'ai pas trouvé de traduction convaincante pour “be a keeper”. En général, on dit “he/she is a keeper” pour dire de quelqu'un qu'il ne faut pas le lâcher, qu'il faut rester en couple avec)
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyMar 21 Mai - 0:06

Déjà trois semaines qu"il était parti de chez Nathanael, le cœur lourd et l'esprit en berne. Il avait dit au pâtissier qu'il viendrait lui donner un coup de main de temps à autre. Mais il n'était pas encore retourné. Il comprendrait, l'espérait-il. Il lui faudrait du temps, lui avait-il dit. Pourtant, les trois semaines qui s'étaient écoulées, aussi interminables qu'elles aient semblé, n'avaient rien adouci du tout. Et si les nuits sans trouver le sommeil lui avaient semblé longues, il avait à présent l'impression que le temps avait filé sans qu'il ne l'ait vu passer. Sans qu'il n'ait fait quoi que ce soit, surtout.
A peine avait-il sorti son ukulélé quelques jours pour jouer des morceaux. Le reste du temps, il s'était contenté de s'asseoir dans la rue et de compter d'avantage sur la pitié que sur la générosité des gens. Ca marchait moins bien, sans la musique. Mais il n'en avait pas tellement l'énergie. Et de toute façon, l'appétit n'y était pas non plus. Pour acheter de la bière bas de gamme, il suffisait de quelques pièces.
Par deux fois, il était venu chez Pandora. Mais ses séjours avaient été de courte durée. Il avait du mal à s'imposer à elle, surtout dans cet état. Et il avait besoin d'être seul. Raison pour laquelle il avait passé une bonne partie du temps en animagus, aussi. Au moins, tout le monde foutait la paix aux ratons laveurs. Et personne ne le regardait avec pitié, même quand il fouillait les poubelles. Parfois, ça faisait même marrer les rares passants.

Et même en tant que raton, il avait ses habitudes. Les restes que Nathanael lui laissaient parfois n'étaient pour l'instant pas dans ses options. Il s'en voudrait trop de venir juste prendre à manger sans aller saluer le pâtissier. D'autant qu'il savait qu'il traversait de dures épreuves lui aussi. Mais il n'en avait pas la force. Il était retourné à la campagne, chez cette admiratrice d'oiseaux. Il avait trouvé porte close. Aucun signe de vie, tout semblait avoir déserté. Seule la vieille voiture qu'ils n'avaient pas su démarrer était encore là. Alors un peu par hasard, il était retourné devant cette vieille maison proche de la mer, où il avait été nourri plus d'une fois.

Il était occupé à tremper les croquettes dans l'eau, l'une après l'autre, avant de les croquer, lorsqu'une silhouette s'approcha. Il émit des petits cris, lorsqu'il reconnût le chien. Et sautilla dans sa direction. L'instinct animal reprenait vite le dessus. Et puis il remarqua l'humain qui le suivait. Qui n'était pas tout à fait un inconnu mais pas loin. C'était sans importance. Il ne prêtait pas beaucoup d'attention à l'identité des humains, lorsqu'il était un raton laveur. Mais il se laissa grattouiller, soulevant la tête. Et n'émit qu'un petit son lorsque l'homme l'attrapa et l'inspecta. Et retourna courir après le chiot dès qu'il fut libéré. Il le suivit jusqu'au pas de la maison. Hésita un instant à faire demi-tour en voyant la porte ouverte. Mais se laissa pousser à l'intérieur, sans vraiment résister. D'autant que l'odeur des croquettes suffisait à l'attirer. Il attrapa la friandise que l'homme lui tendait, se rapprochant de la gamelle d'eau pour se tremper les pattes avant de l'avaler. Et retourna aux pieds de l'homme.

Il ne prêtait pas attention à tous ses mots, ça demandait un peu plus de concentration, lorsqu'il n'était pas sous forme humaine. Mais il entendit qu'il pouvait rester. Et se blottit contre l'homme. Juste un peu de compagnie et de chaleur humaine, il ne demandait pas mieux ces temps-ci. Et l'homme... il n'avait pas l'air au meilleur de sa forme, ce n'était rien de le dire. Ulysse leva le museau dans sa direction, le regardant, un peu triste. Même si sa tête de raton ne devait pas changer beaucoup d'expression.

Bien loin de s'imaginer les raisons de la peine de l'homme, il n'en avait pas moins son idée. Il faut dire que Nathanael lui avait avoué quelques semaines plus tôt qu'ils ne se voyaient plus. Alors fatalement, Ulysse faisait le lien. Supposait que la peine qu'il pressentait chez l'homme était liée. Sans savoir qu'il lui manquait un volet entier. C'était bien suffisant à ses yeux pour être dans un état pareil. La preuve, son état à lui, alors qu'il n'avait pas vécu ce que les deux hommes avaient dû vivre ensemble. Il avisa du bout du nez la fenêtre ouverte avant de suivre l'homme lorsque ce dernier alla s'asseoir. Le chiot les rejoignit un peu plus tard.
Il s'installa à côté d'Arthur, avant de prendre ses aises sur ses genoux. Il avait presque oublié la colère qu'il avait ressentie à son égard, quelques mois plus tôt. Ça semblait tellement loin. Et il ne savait rien des circonstances qui avaient fait que ça n'avait pas fonctionné, entre Nathanael et lui. Ce qu'il avait pu voir, c'était l'état dans lequel le pâtissier était et la tristesse qui le rongeait. Et il ressentait la même chez l'homme dont il occupait les genoux. Rupture sur un coup de tête ? Malentendu ? Il n'en savait rien. Il n'était pas certain de vouloir avoir les détails. C'était juste... dommage. Il aurait aimé savoir Nathanael heureux, même si c'était avec cet homme là. Quant à Arthur.. non, il n'en voudrait pas à un homme dans cet état.

Sous les caresses, il finit par s'assoupir, légèrement. Il aurait aimé pouvoir aider l'autre homme, peut-être le réconforter, tout mal placé qu'il soit pour le faire. Mais .. étant donné leur passé respectif, il lui semblait plus sage encore de rester sous cette forme. Il avait peur de se faire éjecter direct s'il reprenait forme humaine. Alors il s'étira sur ses genoux, se retourna et s'affala à nouveau. Tendant ses oreilles de raton. Sans trop savoir ce qu'il pourrait faire de plus.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyMar 21 Mai - 19:02

Not a KeeperArthur & UlysseL'attitude de ce raton-laveur lui évoque un peu celle d'un chat, à se frotter ainsi contre ses jambes et à se blottir à la moindre occasion. Eh bien, on est en manque d'affection ?
Un animal sauvage peut-il être en manque d'affection ?
Peu importe, Arthur en a à revendre et ne demande qu'à la donner. Sauf que visiblement, la vie s'obstinait à l'empêcher de le faire. Incapacité de faire des enfants, impossibilité de garder qui que ce soit auprès de lui.. Heureusement qu'il venait d'une famille nombreuse, tiens, sinon il aurait fini en ermite dans la montagne, loin de toute civilisation.
Dans un soupir lourd, il se laisse tomber de tout son poids sur le canapé. Il sent l'animal rayé le rejoindre, suivi par Mordred qui ne comprend pas pourquoi son ami a le droit de grimper sur le canapé mais pas lui. Décidant que, pour une fois, il peut bien autoriser son chien à ses côtés, il prend le raton sur les genoux et tape à côté de lui sur le coussin pour faire venir son animal de compagnie près de lui.
Il les caresse distraitement avant d'allumer la télé, bien décidé à s'abrutir devant des idioties moldues. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas fait ? Sa télé était surtout là pour lui permettre de jouer aux jeux vidéos avec sa fratrie, mais ni lui ni Uther n'y voyait habituellement un autre intérêt. D'ailleurs, ça se voit puisqu'il l'éteint au bout d'un zapping de quelques minutes pour mieux s'occuper du petit animal installé sur ses genoux.
Il n'a pas envie de regarder des fictions romantiques avec un happy end.
Silencieux alors qu'il s'occupe de papouiller le ventre du raton-laveur, puis l'épaisse fourrure de Mordred, Arthur attend de voir l'un comme l'autre s'assoupir avant de se relever. D'un coup de baguette, il transporte délicatement le chiot endormi jusque dans son panier, et repose son compagnon du soir contre un coussin du canapé.
Puis il s'étire et prend la direction de l'étage, avec la ferme intention de prendre une douche.
C'est qu'il est couvert de sel. On voit même des cristaux blanchâtres dans ses cheveux, maintenant.
Son tee-shirt vole à travers sa chambre – je ne parlerai pas de l'état de cette dernière – suivi par tout le reste de ses vêtements, avant que l'auror ne s'enferme dans sa salle de bains. Comme à chaque fois depuis quelques jours, il veille à ne pas croiser son reflet dans le miroir et se glisse dans la cabine, non sans un pincement au coeur.
Le problème, quand on ramène des personnes chez soi, c'est qu'on s'y crée des souvenirs. Cette douche a été le spectateur silencieux de bien trop de choses, ces dernières semaines, et le regard sombre de l'homme ne fait que le confirmer. Il n'y traîne donc pas plus que nécessaire, d'autant plus que la solitude ne fait qu'encourager le fil noir de ses pensées.
Et il finit invariablement par se poser mille questions qui ne l'aideront certainement pas à passer à autre chose : qu'a-t-il fait pour la faire fuir ? Qu'aurait-il dû faire pour la faire rester ? Où est-ce que les choses se sont-elles cassées ? …
Et s'il avait fait le mauvais choix ?
Et s'il avait eu la force de repousser Constance pour laisser sa chance à Nathanael ?
Il pose son poing contre le carrelage de la douche dans un geste un peu brutal. Il s'en voulait d'autant plus maintenant qu'il savait que le choix qu'il avait fait était voué à l'échec.
Non, ce n'est pas de la culpabilité : c'est de la honte.
La honte d'avoir agi comme un enfant. La honte de ne pas avoir écouté les conseils qu'on lui a prodigués. La honte d'avoir fait de la peine à un autre pour rien, au final.
La honte de s'être laissé bercer par de vaines paroles.
Comment avait-il pu être aussi naïf ? Lui qui était un auror accompli, efficace sur le terrain, parvenant à prendre des décisions avec une froideur remarquable dans le feu de l'action… Pourquoi était-il incapable d'agir de même dans sa vie personnelle ?
Il tourne le robinet, sort de la cabine et se sèche rudimentairement. Il ceint ses hanches d'une serviette, attrape sa baguette – eh oui, elle n'est jamais loin – qu'il coince à sa taille, et sort de la pièce dans le but d'aller chercher de quoi se couvrir, un peu, dans sa chambre, quand un bruit l'interpèle.
Il s'interdit, fronce les sourcils, pose la main sur le bois de chêne rouge. Ce n'est pas Mordred, il dort. Ce n'est pas le raton-laveur, il ne ferait pas autant de bruit. Alors quoi ?
Parfaitement silencieux, Arthur s'approche du haut des escaliers, essaie d'apercevoir la raison de ce changement d'ambiance. Tendu, à moitié nu – imaginez un peu la scène – il descend les marches une à une, toujours dans un silence total. Et puis, arrivé à la dernière marche, il le voit.
You ?!1 s'exclame-t-il. Il est tellement surpris qu'il en a baissé sa baguette, dites donc. Mais que faisait ce type chez lui ? Normalement, il avait un système d'alarme magique qui…
Il jette un oeil à la fenêtre ouverte, se dit que c'est bien trop petit pour faire passer plus gros qu'un raton-laveur.
À moins que…
Ses yeux se posent maintenant sur le canapé, et il ne lui en faut pas plus pour comprendre. C'est lui qui a invité l'intrus sous son toit. Sauf qu'il accueillait un animal sauvage, à la base, pas un sorcier délinquant.
What the fuck…
Comprenez-le, il a de quoi être surpris. Pour autant, il n'attaque pas. Il range même sa baguette qu'il glisse entre sa peau et la serviette et s'avance, pieds nus, jusqu'à la cuisine.
Well… After all I've been through… Tea ?2 finit-il par proposer en passant le comptoir séparant cuisine et salon, ouvrant le congélateur pour en sortir ce qui ressemble à un gratin tout près qu'il aurait juste à faire chauffer au micro-ondes.
___________________________
1 Vous ?
2 Boarf… Au point où j'en suis… Thé ? (“Tea” désigne en Angleterre à la fois le thé et le dîner. Ici, Arthur n'est pas clair sur ce qu'il propose réellement)
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyMar 21 Mai - 23:45

Presque endormi, Ulysse en avait perdu la notion du temps. Il avait à peine remarqué que l'homme s'était levé, le laissant en boule sur un coussin du canapé, le chiot non loin de lui. Il sursauta lorsqu'un bruit sourd résonna dans la maison. Et s'éveilla presque en sursaut. Regardant autour de lui, il ne mit qu'une fraction de seconde à se souvenir de l'endroit où il se trouvait. Et manqua de tomber du coussin sur lequel il était installé. Dans le sursaut, il avait repris apparence humaine. Sa bouche était sèche et pâteuse. Il se sentait un peu étourdi.

Le chiot était toujours endormi. Rien n'avait bougé. Combien de temps s'était écoulé ? Il n'en avait pas la moindre idée. Le bruit de l'eau se tarit. Il se redressa pour regarder par la fenêtre entrouverte. La nuit était tombée, il n'aurait su dire depuis combien de temps. Un petit quart de lune éclairait le ciel et la pièce laissée dans l'obscurité. Il s'étira, se redressa. Sans aucune idée du temps depuis lequel l'homme était parti. Peut-être était-il allé se coucher. Ou ne reviendrait-il pas tout de suite...

Tout comme il n'avait pas vraiment pris conscience qu'il s'était invité chez un homme où il n'était clairement pas le bienvenu, il ne prit pas beaucoup plus conscience qu'il était à présent en train d'ouvrir ses placards, sans aucune autorisation. Loin de fouiller -la vie privée d'Arthur ne le regardait pas... plus en tout cas- il était simplement à la recherche d'une bouteille pour étancher sa soif. Mais il n'y avait rien. Il ne trouva que quelques cadavres de bouteilles de bière. Si réserves il y avait eu un jour, il semblait qu'elles avaient été asséchées. La porte du dernier placard claqua un peu fort lorsqu'il la referma, de dépit. Il retourna près du canapé, s'apprêtant à s'affaler. Mais il sursauta lorsqu'une silhouette qu'il n'avait pas vue s'approcher apparut dans son champ de vision. Oh. Il n'était pas parti dormir alors...

Lentement, pour ne pas faire de geste brusque, Ulysse leva les mains pour faire comprendre qu'il ne voulait pas de mal à l'autre homme. Il espérait ne pas faire les frais de ses talents au combat une nouvelle fois. Enfin.. cette fois, il se laisserait faire, au moins, il en prendrait peut-être moins plein la gueule. Mais son geste sembla rassurer l'homme. Il agita légèrement les mains vers le bas, pour lui faire signe de rester calme, faisant un pas vers lui.

"C'est pas... je...ne te veux pas de mal..."

Toujours très rassurant, comme entrée en matière. Mais comprenez-le, il était tout aussi surpris que son hôte, ou presque. Et ne s'attendait pas à devoir justifier la situation.
Et sa surprise fut encore plus grande de voir que l'autre ne levait pas sa baguette. Et ne semblait même pas en colère. Il n'était pas certain de ce que ça signifiait. Mais... Il n'en demandait pas plus. Même s'il avait un peu l'impression d'abuser de l'état de cet homme... En ce moment... il en avait peut-être besoin lui aussi.

"Je.. suis pas contre. Si t'as un truc plus fort que du thé, je prends, aussi."

Mais à ce stade, n'importe quoi qui lui remplirait l'estomac serait le bienvenu. Si ça pouvait apaiser son addiction, il préférait, bien sûr. Ulysse fit quelques pas de plus, dans la direction de la cuisine, s'efforçant encore de ne pas faire de geste brusque. Il connaissait les réflexes d'Arthur. Il ne tenait pas à les éprouver une nouvelle fois. Quand à la tenue de l'homme, il n'y prêta même pas attention. Se disant simplement qu'il ne devait pas avoir chaud si peu vêtu.

"Pardon pour..." Il soupira. Regarda sa tenue miteuse et ôta sa veste qui avait bien trop vécu. Le reste était un peu moins pire...

"Je n'avais pas tellement l'intention de rester mais..." Ce tic de ne pas finir ses phrases, toujours.. Un soupir de plus. Mais quoi... il avait vu de la lumière ? Il avait été attiré par les croquettes ? La présence de l'homme était un maigre réconfort ?

"J'avais pas vraiment où aller et..."

Il ne s'était pas vraiment débattu, lorsqu'Arthur l'avait poussé à entrer. Et puis il n'avait pas vraiment eu le cœur à partir, lorsque l'autre s'était adressé à lui et lui avait ouvert la fenêtre comme porte de sortie. Et pas seulement parce qu'il faisait meilleur à l'intérieur.

"J'voudrais pas te.. enfin.. si tu préfères, je peux partir, bien sûr."

Il hocha la tête, tout en posant sa veste dans un coin près du canapé. Il ne voulait pas vraiment s'imposer. Surtout pas auprès de cet homme là. Mais il préférait de loin l'idée d'un repas chaud et d'un gite à celle de la nuit encore glaciale dehors.
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyMer 22 Mai - 18:52

Not a KeeperArthur & UlysseArthur balance la barquette de gratin dans le micro-ondes, tourne le bouton pour mettre la minuterie en route. Le bruissement de l'appareil électrique comble le silence une fois qu'Ulysse fait remarquer qu'il n'a rien contre le thé, mais qu'il préfère quelque chose de plus fort.
C'est une réponse inattendue. Il hésite, avant de sortir un mug et un sachet de thé, puis de remplir la bouilloire et de la lancer. On notera qu'il n'utilise pas la magie et fait tout comme s'il était moldu – la force de l'habitude. Et ouvre une porte sous le comptoir et sort une bouteille pleine d'un liquide transparent, ainsi qu'un petit verre à shot. Il dévisse le bouchon, verse un peu de gin dans le shooter et le pousse sur le comptoir jusqu'à hauteur de l'autre homme.
Et pousse la bouteille sur le côté du comptoir. Il ne pense pas que l'animagus se resservira, mais il n'a pas l'intention de l'empêcher de boire s'il le souhaite. Qui serait-il pour l'en empêcher, lui qui avait passé le week-end dans un brouillard complet à cause de la quantité de bière ingurgitée ?
Il reste sur le qui-vive, tout de même, par habitude. Il n'est pas accoutumé à cette présence et cela occasionne une méfiance inconsciente de sa part.
Il hausse les épaules en entendant les mots de l'autre, comme si tout cela lui passait au dessus. Il est incapable de compatir ou de le plaindre ; il a atteint sa capacité émotionnelle maximale, semble-t-il, et n'est actuellement pas en mesure de partager un fardeau supplémentaire.
Le sien est devenu trop lourd. Il doit d'abord l'alléger, faire le tri, se réparer, avant de pouvoir se tourner vers les autres à nouveau.
La bouilloire siffle. Il fait alors infuser son sachet de thé dans l'eau chaude, vérifie l'avancée du gratin au micro-onde, ouvre à nouveau un placard pour en tirer deux assiettes. Il ne faut pas longtemps pour qu'il sorte deux fourchettes, et qu'il installe tout cela comme s'il s'apprêtait simplement à dîner avec son petit frère. En un rien de temps, ils ont aussi chacun un verre d'eau et Arthur sort le gratin du micro-ondes après son ding !
Et voici chacun fasse à son assiette de gratin décongelé – on remarquera que certaines parties sont brûlantes et d'autres ont l'air encore congelées, mais l'auror n'a pas l'air de s'en inquiéter et commence à se nourrir sans attendre.
Ce n'est ni bon ni mauvais. C'est un repas tout prêt, comme on en trouve dans n'importe quel supermarché moldu. Arthur n'est pas un fin gourmet, pas plus qu'il est bon cuisinier – ça se voit, d'ailleurs.
There's a shower upstairs, should you need one.1
Il s'est interrompu dans son repas juste le temps de partager l'information avec l'autre homme, signe qu'il accepte sa présence pour la nuit, et pas juste pour le nourrir – que ce soit avec un gratin congelé ou avec des croquettes.
Par contre, il ne faut pas compter sur lui pour faire la conversation. Voir Ulysse lui rappelle quelqu'un d'autre, et cette simple pensée suffit à dérouler toutes celles qu'il aimerait oublier.
Il n'a même pas la force de se battre ou de le mettre à la porte, alors qu'aux dernières nouvelles, ils ne sont pas spécialement en bons termes. Comme si cela n'avait plus d'importance.
Non.
Cela n'a plus d'importance.
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1 La salle de bain est à l'étage, si besoin.
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyVen 24 Mai - 23:11

A quel moment avait-il perdu le contrôle de sa vie au point de venir chez un homme qui l'avait mis à mal quelques semaines plus tôt et qu'il avait haï au plus au point ? Face au silence qu'Arthur lui répondit, Ulysse prit place, songeur, le ventre un peu noué. Il ne s'était pas fait prier, lorsque la bouteille d'alcool avait été déposée sur le comptoir. Il avait attrapé le shooter, l'avait levé en direction de l'autre, trinquant dans le vent avant d'avaler le liquide. Pas d'une traite, non. Il voulait savourer. Mais en deux gorgées, c'en était fini. Le reste attendrait. Il ne voulait pas... il ne savait même plus ce qu'il ne voulait pas, non.

Le ding du micro-ondes l'avait presque effrayé, perdu dans ses pensées qu'il était. Remerciant Arthur d'un geste de la tête, il entama le gratin alors que son ventre protestait, comme pour se manifester. Ca faisait un moment qu'il n'avait pas eu un repas chaud. Même si certaines parties étaient encore froides, ça restait le truc le plus agréable qu'il ait mangé depuis longtemps. Il s'efforça de sourire à Arthur, hochant de la tête pour le remercier. Tout en gardant le silence dans lequel l'autre semblait vouloir se murer. Il n'était qu'un intrus, ici. Si Arthur ne voulait pas parler, il ne le forcerait pas. Même s'il avait déjà forcé sa porte et sa table... Il termina en silence, débarrassa lorsqu'ils eurent tous deux fini. Et se resservit un verre. Il en versa un deuxième, si l'autre souhaitait un digestif. Et sinon, eh bien il pourrait toujours le boire.

"Je vais occuper la douche, si ça te va..."

Mais puisqu'Arthur lui avait proposé un peu plus tôt, il ne s'attendait pas à une quelconque résistance. Après quelques jours de toilette rudimentaire à l'eau froide, le luxe de l'eau brûlante sur sa peau était toujours un réconfort. Soupirant d'aise, il savoura pendant quelques minutes la chaleur qui l'enveloppait. Une fois encore, il avait grimacé, devant le miroir de la salle de bain. Ces derniers temps, croiser son regard était une corvée. Heureusement, il avait développé un certain regard pour l'éviter. Ca, et la buée de la salle de bain, qui brouillait les reflets. Il attrapa une serviette encore pliée sur une étagère et se rendit compte qu'il n'avait même pas demandé à Arthur de linge de rechange. Peut-être parce que ça serait mal venu...
Alors il prit ses anciens vêtements, les trempa à leur tour dans la douche. Quelques sortilèges de nettoyage leurs redonnèrent une seconde jeunesse. Et un de plus pour sécher tout ce petit monde. Il redescendit quelques instants plus tard. Et avisa Arthur qui ne semblait pas beaucoup avoir bougé.

Il avait sans doute la moins bonne place pour lui dire quoi que ce soit. Ne parlons même pas de morale, ça ne lui traverserait pas l'esprit. Il aurait aimé lui dire que Nathanael avait l'air triste, lui aussi. Que peut-être que ça n'était pas si définitif... Même si égoïstement... il ne savait pas trop. Il n'en était pas à ce niveau d'altruisme, jouer les cupidons ça n'avait jamais été son talent caché. Mais ...

"Si j'peux te venir en aide pour... quoi que ce soit... hésite pas..."

Et il se dirigea vers le comptoir, sur lequel trônait toujours la bouteille. Un petit shooter de plus, ça n'allait tuer personne, hein ? -à part son foie, peut-être..- Il s'en resservit, avisa Arthur et leva son verre à nouveau.

"Santé. A..."

Pas aux amours, de toute évidence. Parfois, il n'y avait pas grand chose qui avait l'air de valoir le coup. Il laissa sa phrase en suspens.

"Ouais, à que dalle, y'a personne à leurrer, hein. A nos propres gueules, c'est bien suffisant."

Et ça étouffait d'optimisme, tout ça.. Son verre claqua contre le comptoir avant qu'il n'en avale le contenu. D'une traite, cette fois. Il le reposa sans douceur.
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Arthur H. Thorn
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptySam 25 Mai - 17:42

Not a KeeperArthur & UlyssePerdu dans ses pensées, Arthur reste un instant seul, assis au comptoir, à fixer le vide. Le bruit de la douche lui parvient de l'étage, mais ne le tire pas de ses réflexions peu joyeuses. Il faut plusieurs minutes avant qu'il ne décolle de son haut tabouret et se mette à la vaisselle – toujours sans magie, car vous saurez qu'il est une calamité absolue en ce qui concerne les sortilèges ménagers. Il laisse tout cela à sécher sur le côté de l'évier, avant de retourner dans le salon, et notamment au niveau de la pièce qu'on peut voir se dessiner au fond de ce dernier.
À l'arrivée de Mordred, la maison aurait pu se contenter d'agrandir la pièce de vie, créant un petit recoin pour le chiot. Mais non, elle avait carrément rajouté une petite pièce de deux ou trois mètres carré, attenante au salon, pour que l'animal puisse y avoir son propre panier et sa réserve d'eau… Ainsi que ses jouets. C'était un investissement judicieux qu'il avait fait en achetant cette demeure. Il avait d'abord été attiré par la position en bord de mer et au beau milieu de sa région natale. Et puis il avait compris ce que le propriétaire précédent n'était jamais parvenu à s'expliquer : la maison, de toute évidence sous l'effet d'enchantements anciens et très puissants, s'adaptait à ses occupants. Les pièces vont et viennent, s'étirent, rétrécissent. Les étages s'ajoutent, la cave se crée, ou disparaît, de même que le grenier.
Une maison extraordinaire, et surtout extrêmement pratique. Quel dommage qu'elle ne se nettoie pas toute seule !
Ça aurait été un luxe particulièrement utile à un bordelique dans le genre d'Arthur Thorn.
Il se penche au dessus du panier de Mordred, toujours profondément endormi, roulé en boule. Sa main vient caresser brièvement le pelage de ce dernier, avant qu'il se redresse et ne revienne au salon et…
Tiens, une nouvelle porte !
L'auror fronce les sourcils et s'avance le long de l'escalier. Il ouvre la porte et découvre, non sans stupeur, la chambre d'amis que la maison a préparé à son invité.
Est-ce vraiment surprenant ? Deux ans plus tôt, quand il a accueilli Uther, à peine ce dernier avait-il franchi le pas de la porte qu'il avait déjà une chambre spacieuse à l'étage. En revanche, elle n'avait pas agrandi la chambre de l'aîné à la venue de Constance, pas plus qu'à l'arrivée de Nathanael. Elle n'avait pas vraiment fait preuve d'hospitalité à leur égard : Arthur se serait attendu à voir des changements alors, un peu de place supplémentaire dans la chambre, dans la salle de bain, une baignoire peut-être en plus de la douche, un dressing attenant… Mais rien n'était venu.
Il aurait dû écouter ce que la demeure lui avait murmuré dès le départ. Il lui semblait qu'elle comprenait les choses bien mieux que lui, et anticipait sans problème.
L'air plus sombre que jamais, il revient vers le bar de sa cuisine dans l'idée de boire un verre de gin quand il entend les escaliers grincer. Il jette un oeil derrière lui, brusquement tendu, mais se détend presque aussitôt en voyant le responsable de tout ce bruit. Il finit ce qu'il était venu faire, se sert un shot de gin – sérieux, comment font les British pour aimer ça – et hausse les épaules quand l'animagus lui propose son aide.
De l'aide pour quoi, d'ailleurs, il n'en sait rien. Au travail, il n'en avait pas besoin, du reste… Il ne voulait pas d'aide pour le reste, en fait. Il voulait juste qu'on le laisse tranquille. Qu'on le laisse souffrir, ruminer en paix, et finalement laisser le temps aire son oeuvre.
Il porterait sa honte toute sa vie, lui semblait-il. Le fardeau de la trahison aussi, sans doute. Mais il était assez adulte pour avoir le recul nécessaire sur la situation : le temps sait guérir toutes les blessures. Si malheureux, si déprimé soit-il, tôt ou tard, il parviendra à sortir la tête de l'eau.
Et il ne veut pas d'aide. Il ne veut pas qu'on lui répète que ça va aller. Il ne veut pas qu'on lui rappelle qu'une de perdue, dix de retrouvées et autres banalités comme on lui en a servies le jour où son mariage aurait dû avoir lieu.
En cela, la présence d'Ulysse est bienvenue – comme celle de Mordred. Il ne lui montre ni pitié, ni compassion. Juste une présence… Amicale ? Non, n'allons pas jusque là, c'est sans doute de l'opportunisme.
Pour l'un… Comme pour l'autre.
Cheers,” répond-il en trinquant, avant de boire le shooter cul-sec.
Il ne se fait pas la remarque qu'Ulysse s'est resservi tout naturellement. Pas plus qu'il ne s'en inquiète. Après tout, il a vidé plusieurs litres de bières à lui tout seul ces derniers jours, il serait bien mal placé pour lui faire une remarque quelconque. Il pousse ensuite un lourd soupir, semblable à un grognement, en reposant son verre.
Il n'a pas non plus envie de faire la discussion. Il remet son verre dans l'évier, avant de déclarer :
Under the stairs, there's a guestroom. It's not much…” Ah bah, la maison ne lui avait pas fait une chambre cinq étoiles non plus ! Un grand lit, des draps, une table de chevet et une petite commode pour poser ses affaires, et c'était tout. “But at least you'll have somewhere to sleep.1
Visiblement, Arthur a très bien compris la raison de la présence de son invité. On ne vient pas manger des croquettes sous la forme d'un raton-laveur quand on a un endroit où aller et une famille à s'occuper. Il n'y fait toutefois pas allusion, pas plus qu'il lui demande comment il en est arrivé là. Il faut dire que c'est sans doute plus par désintérêt total que par sympathie, d'ailleurs.
Good night.2
Et sur ces mots, l'auror se détourne de lui pour aller vers les escaliers, et aller se coucher donc. Le fait qu'Ulysse pourrait tenter de lui voler quelque objet de valeur et s'enfuir sans demander son reste ? Non pas qu'il n'y pense pas, mais il ne dit que l'homme est assez malin pour ne pas le provoquer de la sorte.
Ce serait idiot.

Il est encore tôt, peut-être six ou sept heures du matin, quand la porte d'entrée de la maison s'ouvre. Mordred s'engouffre dès l'ouverture et file déjà à travers le salon, bondissant dans tous les sens, avant d'aller se poster assis, sous le placard où son maître range les friandises. Ce dernier, trempé de la tête aux pieds, ferme la porte derrière lui, secoue la tête. Il s'est réveillé très tôt, deux ou peut-être trois heures plus tôt. Les cauchemars sont de plus en plus fréquents, ces derniers jours. Les scènes qu'il y revit ne perdent pas en intensité, à son grand désespoir. Il se souvient de détails inattendus, comme la couleur des yeux de tel homme, ou de l'objet que tel enfant tenait encore dans la main avant de mourir.
Alors, comme toujours, il n'a pas essayé de lutter contre l'insomnie. Le chiot, habitué à ce rythme particulier, l'attendait déjà au bas de l'escalier quand il l'a descendu. Et puis, sans un bruit, il s'est glissé à l'extérieur et est allé courir le long de la côte. Indifférent à la pluie, il a vu le soleil se lever et commencer à baigner les environs de lumière. Il s'est aussi élancé du haut d'une petite falaise pour piquer une tête, rituel qui commence à s'installer ces derniers jours.
S'avançant dans la maison, il sèche et nettoie son chiot d'un coup de baguette, avant de se sécher lui-même. Il ne prend pas la peine de s'attarder sur les cristaux de sel encore visibles, notamment dans ses cheveux, et entreprend de donner des ordres à Mordred, lequel les exécute sans protester, avant de lui offrir la friandise attendue. Une fois cela fait, l'animal se met à bondir en tous sens, et file derrière la porte de la chambre d'amis pour y gratter furieusement, jappant une fois – mais pas plus, le maître a grogné en l'entendant faire – puis chouinant.
Il veut voir son copain raton-laveur, et son odeur est de l'autre côté de cette porte.
___________________________
1 Il y a une chambre d'amis sous les escaliers. C'est pas grand chose… Mais au moins vous aurez quelque part où dormir.
2 Bonne nuit.
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyMer 29 Mai - 23:11

Une chambre. Pour lui tout seul. Ca faisait une éternité que ça ne lui était pas arrivé. Ulysse sourit, remercia Arthur de son hospitalité. Sans se douter un instant que la maison avait fait le travail pour lui. Mais ça ne changeait pas grand chose. Toujours appuyé sur le comptoir, il termina son verre -celui qu'il venait de se servir lorsqu'Arthur lui proposa la chambre- et regarda l'auror monter les escaliers.

"Bonne nuit aussi !"

Il lui fit un signe de la tête avant de reposer son verre. Un instant d'hésitation plus tard, à regarder la bouteille encore bien remplie sur le comptoir et le voilà dans la petite chambre d'amis. Pas un bruit. Pas une agitation. Non, il ne s'était pas retrouvé seul dans une chambre depuis ... il ne se souvenait même pas de la dernière fois. Les draps étaient bordés sur le lit, tout était impeccable, presque immaculé. Tellement qu'il osa à peine les tirer pour se glisser dessous. Il ferma les yeux. Et se tourna. Encore. Et encore.
Autour, c'était le silence absolu. Seul un hibou vint brièvement le briser en hurlant. Et puis plus rien. Le bois qui travaillait un petit peu.
Dans sa tête, en revanche, c'était loin d'être le silence. Il se demandait encore ce qu'il foutait là. Et pas seulement physiquement là. Juste... là. De manière générale. Où se trouvait le contrôle de sa vie qu'il avait perdu depuis si longtemps ? Pourquoi ne pouvait-il cesser de faire des choses qui n'avaient aucun sens ? Vouloir des croquettes ? Tu parles d'un prétexte de merde... Il n'en pouvait plus de la solitude, voilà ce qu'il était incapable d'admettre. Même à lui-même. Et là, face à ce silence absolu, il n'avait rien à quoi se raccrocher pour parvenir à ne pas y penser. Il se tourna encore. Les minutes s'écoulèrent. Peut-être qu'il s'était trop accoutumé à la rue. Il n'était plus capable de s'habituer à une vie ordinaire. Une chambre.. Non. Ce n'était que des prétextes. Personne ne se formatait à la vie de vagabond. On faisait juste avec. Les draps finirent par ne plus du tout être bordés. Ni même être convenablement mis sur le matelas. Il se redressa. Il avait chaud. Le sommeil ne viendrait pas.

Alors il se souvint de la fenêtre laissée ouverte. A pas feutrés, il se faufila hors de la chambre. Avisa la bouteille mais la laissa à sa place. Et reprit son apparence de raton avant de se faufiler hors de la maison.

Il n'avait pas la moindre idée de l'heure. La lune était haut dans le ciel. Dehors, le silence qui l'avait étouffé laissait place aux bruits de la nature. Bruissement des feuilles, vent qui soufflait entre les branches, animaux qui se faufilaient, ça semblait grouiller de vie, à l'inverse de cette maison. Il inspira et expira un grand coup avant de reprendre forme humaine. L'air frais de la nuit le sortit de son état de semi-léthargie. Et bien vite, ses pas le menèrent le long de la côte. De nuit, c'était envoûtant. Il se promena un moment avant de s'asseoir au pied des vagues. Et ferma les yeux. Leur bruit, régulier sans l'être entièrement, était apaisant. Il faisait un peu froid. Il n'avait rien sur lui. Mais ça ne l'empêcha pas vraiment de sombrer, petit à petit, assis face au large. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la nuit n'était plus tout à fait noire. Le soleil était loin d'être levé mais on devinait les premières lueurs. Il était frigorifié. Peut-être que ça anesthésiait ses idées. En tout cas, il se sentait détendu, lorsqu'il reprit le chemin de la maison. Déconnecté. Après quelques pas, il se changea en raton à nouveau. Au loin, il aperçut deux silhouettes. Le coin semblait si désert... Il ne mit pas longtemps à deviner qui pouvaient être cet homme et ce chien.. Ils prenaient la direction opposée. Ulysse hésita un instant mais préféra se diriger vers la maison. Et galopa jusqu'à la fenêtre entrouverte qu'il escalada une nouvelle fois. Cette fois-ci, il n'ignora pas la bouteille, qui le narguait pour la troisième fois. Et l'attrapa avant de se faufiler dans la chambre.

Il était loin, très loin lorsque des jappements le sortirent en sursaut de ses songes. Quelques secondes furent nécessaires pour qu'il se reconnecte avec la réalité et qu'il se souvienne ce qu'il faisait là. Son excursion nocturne lui semblait presque avoir été rêvée. Ce n'est qu'en voyant la bouteille vide au pied de son lit qu'il réalisa qu'il n'en était rien. Il se redressa un peu brusquement et sentit sa tête tourner. De toute évidence, la dose massive d'alcool qu'il avait ingérée avant de s'endormir était encore bien présente. Il s'accrocha au lit, fit rouler la bouteille dessous pour qu'Arthur ne la voie pas. Et ouvrit la porte, en baillant un grand coup.

Il eût un petit mouvement de recul lorsque le chiot lui sauta dessus. Et se raccrocha à la porte pour ne pas tomber. Woh. Trop de mouvement. Haut le cœur. Difficile de sortir des vapes dans lesquelles il se trouvait. Et le mal de crâne qui commençait à pointer le bout de son nez n'aidait pas vraiment. Il s'assit tout de même, au sol, pour caresser le chiot et jouer quelques secondes avec lui. Avant de lever le regard vers son maître.

Il commença à articuler un mot, avant de sentir un haut-le-cœur plus violent. Sans prévenir, il se leva d'un coup et courut jusqu'aux toilettes pour dégager son estomac de l'excès d'alcool auquel lui-même n'était pas habitué. Ses entrailles vidées, il tira la chasse d'eau et se rinça la bouche. Avant de retourner vers la pièce principale, un peu bredouille, toujours un peu déséquilibré.

"Pardon, j... c'est rien..."

Quoi, il ne pouvait même pas prétexter que c'était le repas de la veille au soir qui n'était pas passé, ça ne serait pas très respectueux pour son gratin. Il ferma les yeux un instant, sentant sa tête tourner encore un peu.

"Est-ce que ... je... vais aller faire un tour. Dehors. Mordred peut venir avec ? Ou tu veux... "

Il ignorait depuis combien de temps Arthur et le chiot étaient rentrés. Il était supposé ignorer qu'ils étaient dehors un peu plus tôt aussi. Et puis Mordred semblait avoir encore de l'énergie à revendre. Son maître, c'était moins sûr. Et il n'était pas certain qu'il apprécierait une promenade en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptyJeu 30 Mai - 11:04

Not a KeeperArthur & UlysseAh ça, le gin, ça pardonne pas.
Surtout quand on s'envoie toute la bouteille.
Arthur a bien remarqué qu'elle a disparu du comptoir, mais s'est plutôt dit qu'il l'avait rangée sans y prêter attention, et pas que son invité l'a complètement vidée. Il faut dire, aussi, qu'aucun homme sain d'esprit ne songerait à vider toute la bouteille d'un coup. Déjà parce qu'il faut être anglais pour aimer ce truc, et ensuite parce que c'est une eau de vie aussi forte que le whisky.
En général, on l'utilise dans des cocktails, pas pur.
Quand la porte de la chambre d'amis s'ouvre, ni Arthur ni Mordred ne s'attendent à voir leur invité filer pour rendre le contenu de son estomac. Notons que le chiot, bien plus compatissant que son maître, s'est assis derrière la porte des toilettes et attend patiemment le retour d'Ulysse, la queue balayant le sol à un rythme soutenu.
L'auror, quant à lui, a déjà attrapé le paquet de pain de mie – encore un truc typiquement british – et en sort des tranches pour les toaster. Que l'odeur puisse incommoder le malade ? Il n'y pense même pas. Il vient de passer deux ou trois heures à courir, jouer avec Mordred, nager dans les vagues… Vous vous doutez bien que maintenant, il crève méchamment la dalle. Le chiot également, car il tourne toujours autour d'Ulysse, mais finit par aller coller le nez dans sa gamelle pour la dévorer à plein crocs. Arthur vient de mordre dans un toast quand il lui annonce vouloir sortir se promener.
Un hôte sympathique et attentif aurait sans doute proposé de partager le petit déjeuner – ou une tasse de thé, pour ne pas agresser l'estomac après qu'il se soit retourné. Mais vous l'aurez compris, à force, Arthur n'est pas de ce bois là. C'est tout juste s'il en a quelque chose à faire. Ce qui est bien en un sens – il ne prend que rarement en pitié – mais pour l'épaule sur laquelle pleurer, on repassera.
Avant de lui répondre, l'auror jette un oeil à son chiot, qui habituellement retourne faire la sieste peu de temps après leur sortie matinale, jauge la confiance qu'il a en Ulysse – quasi-nulle – pour lui confier son compagnon à quatre pattes… Et son envie de remettre le nez dehors.
Le soleil est levé. Et il va bientôt devoir aller au bureau. Autant vous dire que rien de tout cela ne joue en la faveur de son invité.
No thanks. We just got back.1
Oui, je sais, il ne prend pas de pincettes. La bouilloire se met à siffler et il se sert une tasse de thé bien chaud. Au programme : petit déj, douche, et hop, ce serait parti pour la journée de travail. Ça l'arrange, en un sens, que l'homme parte prendre l'air.
Il a déjà du mal à supporter la présence de sa propre soeur, en ce moment, alors celle d'un homme qu'il connaît à peine…
Ils se saluent simplement, alors. Arthur ne prend même pas la peine de lui offrir de revenir en cas de besoin, comme si ça tombait sous le sens qu'une gamelle d'eau et de croquettes resterait disponible près de sa porte. Une fois l'animagus sorti, un tintement se fait entendre, d'un objet qu'on jette par terre. L'auror sursaute, baguette à la main, tourné vers la source du bruit. Mordred est déjà sur place, et renifle avec méfiance la bouteille de gin, vide, qui roule dans le couloir.
La porte de la chambre d'amis a disparu, et la maison a recraché ce qu'on y a mis de trop.
___________________________
1 Non merci. On en revient à peine.
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MessageSujet: Re: Not a keeper   Not a keeper EmptySam 1 Juin - 20:52

De toute évidence, il n'était plus le bienvenu ici. Peut-être à cause de la bouteille de gin qu'il avait terminée, peut-être simplement depuis qu'il avait repris apparence humaine, il ne savait pas trop... Au fond, c'était presque égal. Il avait passé une nuit en partie au chaud, avait essayé de discuter un peu avec l'autre homme pour penser un peu à autre chose et peut-être l'aider mais l'intention n'avait pas été la bonne, il semblait.
Il ne savait pas trop ce qu'il avait espéré de plus. Se changer les idées. Avoir l'impression d'être utile peut-être. Mais il fallait se rendre à l'évidence, il ne serait utile pour personne et encore moins ici.
S'essuyant la bouche de l'eau qu'il avait avalée, Ulysse hocha la tête. Il retourna brièvement dans la chambre pour attraper ses affaires, emballa le tout et jeta son sac sur son dos. Avant de revenir vers l'homme, brièvement.

"Merci pour la nuit. Et ... bon courage."

Il soupira. Et fit demi-tour, sans un regard de plus vers cette maison. Probablement qu'il ne reviendrait pas de sitôt. C'était plus simple de se glisser simplement en animagus, lorsque personne ne savait qui il était réellement. Là... non, il n'en était pas certain. D'autant plus qu'il n'avait pas envie de s'immiscer d'avantage entre Nathanael et l'autre homme. Il s'efforçait déjà de ne pas s'approcher de la pâtisserie, de garder ses distances même si l'envie était parfois grande d'y trouver refuge. Alors se tourner à la place vers la maison de son ex... non, ce n'était probablement pas l'idée du siècle.

En revanche, la plage à côté, il y retournerait volontiers. Et c'est tout naturellement qu'il se dirigea dans sa direction. Le soleil était à peine levé, il pouvait bien s'accorder une petite ballade avant de retourner dans les rues de Londres. Marcher, il n'y avait rien de tel pour se vider la tête.
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