Thanks, for your shirt. ✦ Billy & Adrien

Une lettre. Quelques petits mots, comme ça, quelques jours avant les vacances de Noel. De quoi venir complètement ruiner sa hâte, créé un stress, parce qu'il avait une convocation au ministère le 23 décembre en prime. Il n'y avait rien de pire, à ses yeux, que d'être convoqué sans moindrement savoir pourquoi. Mais qu'est-ce qu'il avait fait encore? Et d'aussi grave pour que le ministère ne puisse pas attendre après les vacances. Joyeux Noel petit con, sans baguette et peut-être bien Azkaban qui sait. Ça devait être quelque chose d'assez grave, pour que le CHEF de la brigade veuille le rencontrer. Parce que non. Non cet idiot n'avait pas reconnu le nom signé. Parce que c'était presque un miracle qu'il se souvienne du siens, et de celui de ses parents. Ah et aussi de son meilleur ami. On voyait tout de suite le petit cercle de connaissance qui faisait en sorte que tu devais envahir son entourage, et ne pas être un élève pour qu'il se souvienne de vous.

Résultat? Il avait passé le reste des jours à repasser en boucle les pires gaffes qu'il avait pu faire sans jamais en trouver une digne d'aller à cette fameuse prison si redoutable. Ou peut-être avait-on monté un dossier contre lui pour lui suspendre l'usage de magie pour excès de faces et attrapes usés contre ses collègues et élèves. Qui sait. Lui, il ne savait pas. Lui il dormait de moins en moins et stressait de plus en plus. Mais la veille, par contre, il faut croire que la fatigue accumulée avait fait en sorte de le rendre k.o. dans son lit. Il avait toujours l'air d'une merde au petit matin, mais un peu moins.

Il devait être présentable après tout, fort heureusement il avait pu rattraper un peu de sa fatigue accumulée sur ses traits. Il s'était mis sur son 31. Un beau petit complet, son plus propre parmi ses habits d'enseignant, pour se diriger sans presse au ministère. Un dernier petit check up, avant de réaliser qu'il pouvait être chanceux de ne pas transpirer comme s'il sortait du bain avec ses traits qui trahissait plus qu'un tout petit peu sa panique.

Hop, des petits coups bien timides contre cette porte imposante avant qu'une voix de lui dise d'entrer. Ses yeux préféraient regarder le sol pour y refermer la porte derrière lui, avant d'oser enfin affronter ce qui semblait l'attendre.

Deux beaux idiots il faut l'avouer, à se regarder. Deux qui perdaient leurs moyens mais pour des raisons différentes. Un qui sous la nervosité, redevenait un moulin à paroles sans même réaliser encore qu'il connaissait bien cette tête. «JeSuisSincèrementDésoléPourL'erreurQueJ'aiFaiteJePrometDeNePlusJamais
RecommencerC'étaitPasVoulu. » Avait-il respiré? Non. Avait-on complètement compris ce qu'il venait de dire? Peut-être qui sait. Mais son regard semblant s'adoucir en reconnaissant le visage de l'homme, enfin. « Oh... Bonjour. Je huh... Je sais pas que vous étiez haut placé. » Il ne se souvenait pas de son nom, mais il n'avait pas pour autant oublié l'événement qui l'avait hautement perturbé cette journée là.

Ah mais oui, c'est vrai, la chemise. Parce que ça aussi, il l'avait oublié. Une chemise qui lui manquait, c'était plutôt normal chez lui, car il avait parfois l'art de ruiner ses vêtements de temps à autres. Le seul truc qu'on pouvait être certain qu'il ne perdrait jamais était bien sa précieuse valise. À l'annonce de la raison même de la convocation, toute droit sortit de la bouche de l'autre un simple «Ah» lui fur répondu. Peut-être bien que oui, au fond, il lui en voulait un peu de ne pas l'avoir spécifier. Ça lui aurait permis de ne pas s'en faire, et de pouvoir dormir surtout, mais il s'était excusé, et lui avait même offert un petit quelque chose pour son estomac. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour plus que deux courtes secondes avec tout ceci. Et puis ce cher Billy, n'était pas très familier avec le concept d'émotions négatives et de liste noire. Malgré qu'il soit au courant que son nom devait se trouver sur quelques unes.

Un petit rire lui échappait, son regard et son air adorablement interrogateur à la fins de cette expression toute nouvelles à ses oreilles. «Se taper les fesses parterre ? Dois-je en comprendre qu'il serait préférable que je les déguste assit pour être plus confortable? » Bonjour la petite blague, la preuve qu'il ne lui en voulait pas.

«Oh vous en faites pas pour ça. J'oublis souvent des détails moi même donc je serais plutôt mal placé pour vous le reprocher. Et puis, vous m'avez gentiment fait réaliser que dormir, c'est plus essentiel et agréable que je ne le pensais. » Sans plus ni moins. Au moins ce soir, il n'aurait plus ce d'angoisse. «Ah et aussi mon pire cauchemar. J'angoissais surtout sur la nourriture qui pouvait potentiellement être servie à Azkaban. Elle n'est pas menée par des cuisiniers après tout. Bon je peux difficilement juger les goûts des détraqueurs... J'ai jamais personnellement déguster une âme mais, les prisonniers sont leurs repas donc. » Un magnifique discours à la Billy, remplies de blagues moches, un peu plus que d'habitudes, la faute à sa fatigue. «Oh pardon j'ai un humour un brin particulier. » Cette remarque qui le fit tout de même sourire.

Et le voilà qui se fit offrir une chaise, parfaite pour l'occasion. Il avait bien envie de les déguster ces biscuits. Mais il hésitait, un peu de retenue ne ferait de mal à personne dans ce cas. Mon dieu que ce type ne pensait qu'avec son estomac. La preuve, cette idée de biscuits avait subitement quitté son esprit. Les mots qui se firent entendre doucement créant une brillance d'une nuit sans nuages, au ciel étoilés dans le regard d'enfant de cette homme. Il ne lui avait laissé à peine le temps de terminer sa phrase que tout l'enthousiasme de cette proposition se fit entendre dans son ton de voix fort bien joyeux. «OUI! Enfin je veux dire. Bah huh oui pourquoi pas.» Il avait si maladroitement tenté de calmer son enthousiasme, comme si rien n'était. «Je suis libre aujourd'hui si jamais. » Définitivement, le guide de ses pas et de vie se trouvait derrière son nombril.