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 Vers un retour aux fondamentaux - Shigure

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MessageSujet: Vers un retour aux fondamentaux - Shigure    Vers un retour aux fondamentaux - Shigure  EmptyMer 8 Aoû - 11:38

"Vers un retour aux fondamentaux"

[FEAT SHIGURE TOKUGAWA]

J'vous jure, les chats, les animaux tout court, ça vous fait des trucs parfois. Difficile de les comprendre, on a l'impression que même en étant soi-même sorcier, eux ils perçoivent toujours ce quelque chose en plus.
Je dois vous dire, c'est flippant.



-Pschhht !

Voilà trois jours que cet amas de poil élit domicile sur mon balcon. J’ai beau me trouver au troisième étage, sans vis-à-vis, ce matou trouve toujours le moyen de déposer l’une ou l’autre de ses dernières trouvailles macabres juste sous mon nez. Et vas-y que j’me lèche après ça tout en répandant le doux fumet du souriceau rôti à la plancha.

Armé de ma ventouse, l’objet le plus proche de moi aux dernières nouvelles -je vous passe les détails- j’avance progressivement vers le micro-félin certainement écervelé pour n’avoir pas ressenti l’aura d’hostilité régnant dans l’appartement. La fenêtre est grande ouverte et l’animal m’incite de ses grands yeux à le laisser entrer. Pas de bol, l’immunité contre le regard d’ange diabolique, je l’ai depuis ma naissance. Alors « pschht », ça résume notre rencontre et toutes celles à suivre.

Bas. Les. Pattes.

Il n’en a rien à faire de mon état passablement irrité et de mon vaillant fleuret improvisé. Voyez ? Lui laisser la porte ouverte c’est d’une part l’autoriser à dézinguer mon appartement parfaitement rangé -sisi, le caleçon sur le canapé ça compte pas, je viens de me changer- et d’autre part, non des moindres, qu’est-ce qui vous dit que c’est pas un métamorphomage ? Ou un animagi ? Ha ha ! Vous y aviez pas pensé je parie. Bah voilà, moi j’y ai pensé et vous réfléchirez à deux fois maintenant avant de vous changer devant votre chouette, chien, hamster, souris, araignée ou blatte de compagnie.

Il n’est donc pas question qu’un animal, quel qu’il soit, pénètre mon périmètre de sécurité. Ça s’applique aussi aux p’tits malins dans le fond, là, qui se préparent à m’envoyer une gerbille transformée en verre d’eau. J’vous ai à l’œil. Bref. Je décide de passer à l’attaque et patpat le derrière du matou avec mon bout de caoutchouc. En général, ça lui suffit pour plier bagage. Mais pas là. Le duel de regard toujours en cours, je finis par cracher ma contrariété et saisit entre mes doigts tremblants le bout de queue de la souris crevée avant de balancer la dépouille par-dessus de bord.

Ce fut un plaisir de voguer à vos côtés, capitaine.

-Va chercher.

Stp, vas-y.

-Hey ! Ça va pas ?!

Est-ce que les poissons font « hey ! Ça va pas » ?
Je dégage d’un bon revers de l’avant-bras l’animal, me permettant d’ouvrir de grands yeux inquiets sur les étages du dessous et principalement la cour intérieure. Un homme à la calvitie naissante -dommage pour lui, vraiment- a le visage tourné vers ma fenêtre. Le rat crevé git à quelques centimètres de ses pieds. Voilà, même sans viser, je vise quand même. Chapeau bas, colonel. Je m’accroupis immédiatement, réflexe soit dit en passant complètement inapproprié pour mon âge. Je l’entends m’insulter et m’excuse platement, sans faire de nouveau passer ma frimousse par-dessus la balustrade. En m’apprêtant à fermer la fenêtre, l’amas poilu s’approche subitement de moi et me griffe. Sans. Raison. Puis reprend sa position. C’est quoi ce machin ? Une gargouille ? Un cerbère façon moldu ?

Je réprime un juron et ferme brutalement la porte en maintenant mon bras éraflé. Fort bien. On va jouer, sale matou de la mère Michelle. Je termine d’enfiler une veste brune -par précaution, les températures sont encore curieusement clémentes- et des espadrilles multicolores -parce qu’on a le style ou on ne l’a pas- par-dessus mon jean noir et mon haut -trop- large gris anthracite. Allons nous renseigner sur les meilleures méthodes pour faire fuir l’animal ayant élu domicile à son balcon. Pour peu, ça voudrait dire quelque chose et je n’ai aucune, mais alors ce qui s’appelle aucune notion sur les animaux, quels qu’ils soient.

Je descends branle-bas de combat les trois étages et file vers la partie magique de Londres, sans un seul regard pour mon environnement. Vu l’heure -il est tôt, il n’y a de toute façon pas beaucoup d’animation dans le voisinage. Sauf bien sûr pour se prendre des souris sur la tête.
Grmbl.

Lorsqu’enfin, les premières effluves de Bieraubeurre titillent mes narines malgré une matinée à peine commencée, une sorte de sérénité s’empare de mon esprit tout entier et c’est à en oublier la raison de ma présence. J’inspire profondément et ralentit le pas, accordant à mon regard le luxe d’admirer les bâtiments mille fois observés. Je devrais passer dans une librairie, il y a peut-être des livres qui traitent de mon problème. Ou bien un vendeur de potions et sortilèges ? Hm, j’ai beau ne pas les apprécier, je me vois mal leur lancer des sorts. Ou peut-être me renseigner auprès d’un vendeur d’animaux, tout simplement ? Brrr. J’en ai des frissons dans le dos rien qu’à y penser.

Mais alors que mon esprit continue de divaguer, mes yeux, eux, percent à travers la vitrine d’un magasin et un visage familier, du style lointain familier, me fait ralentir encore un peu plus le pas. Faire marche arrière et plisser le regard jusqu’à temps de percuter.

Je le connais ? Je le connais.

La question maintenant c’est : je rentre ou je passe mon chemin après m’être délibérément affiché en plein milieu de la route ? Pas le choix, s’il m’a vu ça risque de plonger vers le 0 sur l’échelle de la politesse. Mais si ça se trouve, il me reconnaît pas. J’avais quoi, onze ans ? Voir dix et demi. J’en ai trente. Et ceux qui me disent que j’ai toujours une tête de bébé, je leur réponds qu’au moins je mourrais plus tard !
Je passe donc la porte de la boutique, pas serein du tout. Ce n’est pas pour rien si les missions où il faut parler avec des dizaines d’inconnus, en général, on ne me les donne pas. Ah, il est beau l’Auror, je sais. J’inspire profondément et incline la tête sur le côté, certain de déranger.

-Mr Tokugawa ?

C’est bien comme ça qu’il s’appelle, non ? Dans mes souvenirs, oui. Et maintenant ? Maintenant, je dis quoi au juste ? Je ne sais pas parler. Je ne suis pas bavard. Comment on fait une discussion normale avec une personne qu’on n’a pas vu depuis des années et qui ne nous reconnaît certainement pas ? Bah, j’improviserai, si ça se trouve, il va mener la danse sans soucis. C’est ça, restons dans le confort.
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MessageSujet: Re: Vers un retour aux fondamentaux - Shigure    Vers un retour aux fondamentaux - Shigure  EmptyVen 10 Aoû - 18:40



Vers un retour


aux fondamentaux


Ce matin, je suis fatigué. La nuit a été courte pour moi, mais pour Yoshimasa également. Depuis que nous habitons ensemble, que nous vivons notre amour et notre relation librement... Nous nous efforçons de rattraper le temps perdu. Trente ans à nous cacher tous les deux. Parce qu'il fallait bien sauver les apparences, que j'étais censé être un homme marié et surtout hétérosexuel. Quelle horreur.

Cet été, nous avons été... Contraints de nous retenir, puisque ma fille était avec nous avant sa rentrée scolaire. Alors, depuis que Rui est à la fac... On ne dort pas beaucoup la nuit. Ce n'est pas pour me déplaire, et ça ne lui déplaît pas non plus ! Mais nous n'avons plus vingt ans. Nous ne sommes plus des jeunes hommes fringants et pleins d'énergie, nous sommes deux quadragénaires qui ont besoin de bien dormir pour être frais et disponible au travail le lendemain. Frais et disponible... Je ne le suis pas vraiment ce matin. J'ai mis de la crème pour estomper mes cernes après m'être rasé ce matin.
Ca ne fait pas des miracles, mais c'est déjà mieux que rien, n'est-ce pas ?...

Après que Yoshimasa ait transplané pour aller à la bibliothèque de la MUL dont il est le gardien, j'ai de mon côté pris ma poudre de cheminette pour me rendre à ma boutique. Celle d'Ollivander, que je viens de reprendre cette année après deux ans d'apprentissage à ses côtés. Il fallait bien que le vieux transmettes son savoir et son établissement à quelqu'un, puisqu'il n'a pas eu d'enfants. J'ai la chance de venir d'une famille de fabricantes de bauettes assez réputée, même au delà des frontières Japonaises. Il avait d'ailleurs été surpris que je sois un homme, puisqu'il n'y a normalement que des sorcières qui naissent chez les Tokugawa...

J'enlève les sorts de protection du magasin, tourne mon petit panneau pour signaler que la boutique est ouverte. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre un éventuel client et à travailler sur de nouveaux modèles tant qu'il n'y a personne. être dans mon petit atelier me conviens très bien. Je n'aime pas spécialement le contact humain. Alors que je m'y dirige, j'entend la sonnette de la porte. Je me retourne pour faire face à un homme, qui me demande vraisemblablement confirmation sur mon identité. Il m'a parlé en Japonais, alors... Je suppose qu'il l'est lui aussi. Je m'incline donc poliment pour confirmer.

Je n'ai aucune idée de qui est ce sorcier. Ni ce qu'il me veut.

« Pardonnez-moi, mais je n'ai pas souvenir de vous avoir déjà rencontré, Monsieur. Je vous ai peut-être vendu une baguette quand vous étiez enfant ? »

Si c'est le cas il a bien grandi. D'humeur joueuse ce matin, je tend la main vers lui.

« Si vous voulez bien me faire voir votre baguette... J'arriverai peut-être à deviner qui vous êtes. »

C'est comme ça que l'on reconnaît un bon fabriquant : il sait reconnaître son travail, et se souviens en général à qui il a vendue une baguette. Surtout au Japon... Nous sommes finalement assez peu nombreux à être dotés de magie, et il n'y a plus qu'une seule maison capable de fournir des baguettes : la maison Tokugawa.
© SWIRLY
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