FERMETURE DU FORUM !
Merci à tous pour cette belle aventure ♥️
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez
 

 For your own Safety

Aller en bas 
AuteurMessage
Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
Messages : 61
Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: For your own Safety   For your own Safety EmptyVen 17 Avr - 23:52



For your own safety

“I only fear danger where I want to fear it.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Déborah Chester

Thursday, April 9th

This is not happening.1
Le ton est catégorique. Le menton levé, les bras croisés, Talulah ne compte pas céder un seul pouce de terrain à son mari. C'est pourtant bien lui qui mène la danse, assis derrière son bureau, alors que son épouse le toise, debout face à lui. Il croise les mains devant lui, parfaitement stoïque face aux protestations.
Il s'attendait à une telle réaction, bien sûr. Elle considère que cela est infantilisant, voit cela comme s'il voulait la placer sous surveillance et non la protéger.
Talulah, dear,” fait-il de ce ton qu'elle déteste, “I am only concerned for your safety.2
Il est insupportable quand il lui parle de la sorte. Il a cet air paternaliste de l'homme qui sait mieux que sa femme ce qui est le meilleur pour elle. Il se permet même le luxe du calme mature, comme pour lui rappeler qu'elle n'est qu'une enfant à ses yeux, une jeune femme insouciante qui n'a pas l'air d'avoir conscience d'avoir frôlé la mort.
I do not need a body guard, James. What I need is to have you by my side, and not Merlin only knows where at some ungodly hour !3
Heureusement que d'eux deux, il est le seul capable de légilimencie. Il n'a certes pas d'infidélité à cacher, mais des activités qu'il aimerait tenir à l'écart de sa femme.
Quoi qu'il en soit, le ton monte entre les deux époux, chacun fermement campé sur ses positions. L'homme d'affaires parvient à maintenir un calme de façade, alors qu'il aimerait juste secouer sa femme comme un prunier pour lui faire entendre raison. À moins qu'elle n'espère secrètement revoir ce Sylvanet aux allures un peu trop proprettes à son goût ?
Il faut dire qu'il est particulièrement frustré de n'avoir toujours pas pu s'entretenir avec lui.
Comment cela se termine-t-il ? Par un James qui s'affirme d'un ton dur, se levant brusquement de sa chaise. Le garde du corps se présentera le lendemain à la première heure, que cela lui convienne ou non. Et Talulah de repartir en claquant la porte derrière elle, furieuse.

Talulah, will you talk to me ?4
Au petit matin, la jeune femme boude ostensiblement. Elle a refusé l'entrée de ses appartements à son époux la nuit dernière – chose rare – quand bien même cela a-t-il impliqué de faire face seule à ses cauchemars. Elle refuse de lui adresser la parole, et sirote sa tasse de thé en faisant sa mauvaise tête.
Oui, vous lisez bien.
It got a bit out of hand yesterday…
- You don't say.5
Le sifflement qui s'échappe de la bouche de la jeune femme lui donne un air de vipère. Elle a tout détesté de cette conversation. Cette façon de lui parler, de lui imposer une vision des choses, et de la priver de sa liberté. Ce n'était pas ainsi que leur mariage avait fonctionné pendant toutes ces années, et elle ne comptait pas voir les choses changer.
I have been thinking about it. How about a trial period ?” Il attrape un toast et le beurre généreusement. “She will be here today anyway. Try her for the day, and then we will make a proper decision.6
C'est tout décidé, songe la jeune femme. Mais elle se satisfait de cette concession et consent enfin à lui adresser la parole de nouveau, au moins le temps du petit déjeuner.

Milady, a visitor has arrived.7
Marmelade, l'elfe de maison, s'est faite aussi discrète que possible et est repartie aussi rapidement qu'elle est venue pour faire entrer l'invitée, donc, comme sa maîtresse le lui a indiqué. Cette dernière, encore occupée à lire le journal, ne daigne pas lever le nez alors qu'on fait entrer celle qui serait à ses côtés pour la journée.
Un garde du corps.
Mais quelle idée.
Elle finit de lire son article au fond de son fauteuil avant de baisser enfin le journal et de détailler la jeune femme du regard. Une femme. Elle avait fait remarquer à son époux que jamais une femme ne saurait la faire se sentir protégée, de toute façon, faisant mine de ne pas voir la grimace de ce dernier à ce sujet.
Il ne voudrait pas prendre le risque de voir un homme lui tourner autour toute la journée.
What is your name ?” interroge-t-elle d'un ton égal, comme si la réponse lui importait peu. Elle ne la connaît pas, pas même de vue. Cela doit signifier que ce n'est pas une sorcière de sang pur. Une parvenue, rien de plus. “My schedule is quite busy for the day, do you think you can cope with it ?8
Et beaucoup de ces activités impliquaient des endroits clos, bondés de monde. Où un garde du corps ne serait absolument pas nécessaire, et où elle ferait sans doute comme si elle n'existait pas. Quelle idée saugrenue son époux a eu là.
Elle se lève, remet ses cheveux en place, jauge Déborah.
If by any chance you feel the urge to talk to me, I'd like you to call me Mrs Schwartz. No familiarities whatsoever.9
Vas-y Talu.
Montre toi encore plus sympathique. Je sais que tu en es capable.
_______________
1C'est hors de question.
2Talulah chérie, je m'inquiète pour votre sécurité.
3Je n'ai pas besoin d'un garde du corps, James ! J'ai besoin de vous avoir à mes côtés, et pas Merlin seul sait où à des heures indues !
4Talulah, parlez moi.
5Les choses ont quelque peu dégénéré hier…
- Vous avez remarqué.
6J'y ai réfléchi. Que pensez-vous d'une période d'essai ? Elle sera là aujourd'hui de toute façon. Essayez l'espace d'une journée, et nous prendrons une décision après.
7Maîtresse, un visiteur est arrivé.
8Quel est votre nom ? Mon emploi du temps est assez chargé aujourd'hui, pensez-vous pouvoir suivre le rythme ?
9Si par hasard vous ressentez le besoin de vous adresser à moi, je vous demanderai de m'appeler Mrs Schwartz. Pas de familiarités de quelque sorte.

DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptySam 18 Avr - 10:32

Il y avait des jobs qu’on faisait pour simplement manger. Tranquillement. Ce n’était pas que je n’avais plus d’argent, le salaire de Tireur d’Élite était plus que correct et j’avais beaucoup économisé. Mais soit il fallait bien s’occuper un peu. Et cela me ferait une journée entière sans boire et cela m’occuperait un peu. J’avais câliné Calixte avant de partir en relisant tranquillement le courrier que j’avais reçu. Une journée pour voir si cela lui convenait. Je n’avais pas tous les détails, mais après tout je ne faisais que la protéger. Les riches… Sang-purs tout ça. Je soupirais longuement avant de lever la tête vers le ciel. Je fourrai la lettre dans ma poche. Je portai une cape sur ma tenue simple et discrète. J’avais toujours ma baguette à portée de main. C’était parfait, j’avais dit à Calixte que je ne savais pas à quelle heure j’allais rentrer. Après tout…

Je secouais la tête tranquillement avant de soupirer un peu en regardant tranquillement le ciel. Il allait faire beau… j’espérais… Ça se trouve j’allais rester debout derrière elle toute la journée ? Qu’est-ce que j’en savais. Enfin… C’était parti. Quelques transports magiques plus tard j’observai la baraque avant de siffler entre mes dents. C’était quoi cette baraque ?! Et bah… les Sang-purs avaient du pognon. Logique qu’ils me payent pour ça, j’avais un tarif après tout, surtout quand ils passaient par des liens particuliers d’anciens collègues. Je passai une main dans mes cheveux avant de me diriger vers la baraque et de frapper. Je regardai la lettre avant de demander à… l’elfe de maison de voir Talulah Schwartz. Non mais… ces noms.

L’elfe de maison me conduisit au salon alors que j’observai l’air blasée la maison. N’importe quoi… J’observai tranquillement la jeune femme. Oisive, mais jolie. Je restais très droite face à elle, le visage neutre alors qu’elle me détaillait. Je relevais légèrement la tête à sa remarque. Oui, alors je sentais que nous n’allions pas forcément bien nous entendre.

« Déborah Chester Madame. »

Ça devait être le genre de femme à aimer qu’on rampe à ses pieds… Je soutenais son regard, toujours bien droite. Je n’allais peut-être pas l’aimer mais c’était une mission j’allais bien m’en occuper. S’il fallait maintenant que je m’en occupe comme un enfant de six ans. Je restais silencieuse à sa remarque. J’eus un rictus amusé.

« J’étais tireuse d’élite. »

J’inclinais la tête. Mrs Schwartz. J’allais la suivre tranquillement, qu’est-ce que je pouvais bien dire d’autre ?

« Bien madame Schwartz. Je vous suis. »

Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre. J’étais bien payée pour ça après tout. Je gardais un regard et une position calme, qu’est-ce que je pouvais bien dire ou faire, c’était à elle de choisir le programme. Mais elle puait l’arrogance.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
Messages : 61
Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptySam 18 Avr - 16:21



For your own safety

“I only fear danger where I want to fear it.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Déborah Chester

Il ne faut pas longtemps à la maîtresse de maison pour se faire une opinion sur celle qui allait devoir lui coller au train toute la journée. Ni pour se dire que, définitivement, elle n'en voulait pas comme garde du corps. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien en avoir à faire, qu'elle ait été tireuse d'élite ? Ça n'a rien à voir avec son rythme de vie. Moins intense, sans doute, mais non moins soutenu.
Et puis, les circonstances n'ont rien à voir.
Ah ! Ces prolétaires ont décidément une logique bien à eux.
Talulah abandonne son journal et son thé à peine entamé derrière elle – un elfe de maison s'occupera de tout cela sans même qu'elle n'ait à s'en préoccuper – et s'enroule dans une cape avant de s'approcher de l'imposante cheminée qui orne la pièce. Elle n'a besoin que d'un mouvement de la main pour y faire apparaître un feu chatoyant aux couleurs verdâtres, et attrape le pot de porcelaine délicatement ouvrage qui était jusqu'ici installé sur le montant. Sans un regard pour celle qui doit la suivre, elle prend une poignée de poudre de cheminette avant de reposer le pot où il se trouvait tantôt.
Elle se glisse dans le foyer, et lâche la poudre en clamant d'une voix claire :
Wizarding Wireless Network office.1
Les flammes prennent une teinte plus soutenue, et s'enroulent autour de la jeune femme, avant de l'avaler et de la faire complètement disparaître.
Ma petite Déborah, c'est à partir de maintenant que les choses vont réellement commencer.
Car Talulah arrive dans les locaux de la radio comme à son habitude, sans jeter le moindre regard derrière elle. Elle n'a pas proposé de poudre à son garde du corps, mais elle doit savoir transplaner, non ? À voir si le service de sécurité laissera passer une totale inconnue dans les locaux.
Et ça, ce n'est pas gagné. Croyez-moi que la chroniqueuse ne compte pas lui faciliter la tâche.
À peine arrivée dans les bureaux de la radio, la jeune femme salue ses collègues déjà sur place, avise le studio où l'un de leurs animateurs vedette assure le flash info du matin. Bien, elle a une petite heure devant elle pour affiner la rédaction de sa propre chronique. Alors la voici qui se dirige jusqu'à son espace personnel, s'y installe confortablement et déroule les quelques rouleaux de parchemin sur lesquels elle a noté ses premières impressions d'un spectacle, d'une pièce, d'une exposition. D'ailleurs, parmi le courrier qu'elle trouve sur son bureau, elle voit quelques invitations pour les évènements artistiques et culturels des prochains jours, ou semaines. Elle fait le tri, s'interroge sur quelle manifestation ayant lieu le soir-même aura sa préférence. Elle a déjà assisté à beaucoup de vernissages ces derniers temps, alors peut-être qu'un peu de musique lui changera les idées. Un récital ? Un concerto ? Oh, mais ça se déroule dans une toute petite salle, voici qui est intéressant !
La voici qui entreprend, du bout de sa belle plume d'aigle, d'écrire à son époux pour l'en informer et lui glisser qu'il serait de bon ton qu'ils y soient vus tous les deux, quand un homme de la sécurité vient la trouver.
Good morning, Mrs Schwartz.
- Oh, Tyler, how do you do ?
- Fine, madam. We are facing some trouble at the moment.
- Oh, really ? How can I help you with that ?2
L'a-t-elle déjà oublié, ou bien joue-t-elle son rôle à la perfection ?
Some woman has introduced herself as your bodyguard at the front entrance, madam. Deborah Chester, she's called.
- Oh yes, that. Let her through, Tyler, thank you very much.3
Ah ça non, elle ne va pas lui faciliter la tâche. Mais certainement pas de façon frontale, pensez-vous. Sans plus y penser, elle reprend sa tâche où elle s'est arrêtée, reprenant la rédaction de sa chronique pour en corriger quelques tournures, ajoutant quelques annotations pour préciser tout cela. Elle ne relève même pas la tête au retour de Déborah, à moins que cette dernière ne s'adresse à elle, et se contente d'aller s'installer dans le studio cinq minutes avant le début de sa chronique.
_______________
1Les bureaux de la Radio Indépendante à Transmission Magique.
2Bonjour, Mme Schwartz.
- Oh, Tyler, comment allez-vous ?
- Très bien madame. Nous faisons face à une petite difficulté en ce moment.
- Oh, vraiment ? Et comment puis-je vous être utile à ce sujet ?
3Une femme s'est présentée à l'entrée principale comme étant votre garde du corps, Madame. Deborah Chester, dit-elle s'appeler.
- Oh, oui, ça. Laissez la passer, Tyler, merci bien.

DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptySam 18 Avr - 18:20

À LA PETITE ! J’étouffais un grognement de colère avant de rester pétrifier devant la cheminée. J’allais la fumer ! C’était clairement pas elle qui voulait que je sois son garde du corps. Ah les gens comme ça ! Dire qu’elle était en vie… Et pas Alecta… Je vous jure. Je souris à l’elfe de maison d’un air désolé pour sa maîtresse. Les pauvres… eux non plus n’avaient pas de chance. Je passais une main dans mes cheveux avant de sortir de la maison à pas vifs et de transplaner à proximité de l’endroit. Et cela après plusieurs vérifications de carte. Je n’étais pas spécialement une… professionnelle pour trouver la radio.

J’arrivais devant le studio avant de me présenter à l’accueil et de demander de voir Talulah. J’allais lui arracher la tête. Enfin, je me contiens en suivant l’homme avec qui j’avais demandé plusieurs fois de voir cette petite… Je me mordis le poing pour ne pas hurler contre elle. Elle travaillait après tout. J’inspirais profondément en serrant les dents. Ne pas lui hurler dessus et la secouer dans tous les sens pour lui rappeler que si justement elle avait un garde du corps c’était qu’il y avait une PUTAIN ! De raison. Enfin. Je me glissai derrière elle en silence en observant autour de moi et d’elle histoire de la protéger malgré sa visible non envie que je sois sa garde du corps.

Enfin, je restais calme, il fallait que je reste très calme malgré cette stupide blonde. Je mourrais d’envie d’enrouler ses cheveux autour de sa gorge et de serrer… Histoire qu’elle comprenne que… Je la suivis comme une ombre jusqu’à ce qu’elle rentre dans le studio. Même si on ne devait pas s’apprécier pour la MINUSCULE journée qu’on allait passer ensemble, je n’allais pas la provoquer et respirer juste dans son cou. Alors je la dévisageai en silence derrière la vitre. Elle, les autres autour d’elle. Je ne savais pas pourquoi on m’avait embauché : juste qu’on m’avait embauché. C’était déjà bien comme raison. Je serrais les dents sans entendre ce qu’elle disait. Mon regard courrait sur les coupures de presse avant de m’arrêter… Une parlant du meurtre d’Alecta. J’attendis qu’elle sorte pour lui montrer le poste de travail de la personne.

« Madame Schwartz, qui travaille à ce poste ? »

Je n’avais peut-être aucune raison de lui demander, mais il fallait bien qu’elle soit aussi utile. Je continuais de dévisager chaque personne avec l’air d’un chien de garde. Enfin, si elle voulait son manteau j’allais pas non plus lui enfiler.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
Messages : 61
Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptySam 18 Avr - 21:53



For your own safety

“I only fear danger where I want to fear it.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Déborah Chester

Y avait-il une raison à ce qu'elle ait un garde du corps ? Bien sûr.
Est-ce qu'elle adhérait à cette raison ? Absolument pas. Surtout qu'il ne lui semblait pas courir le moindre danger dans sa vie quotidienne. Elle est toujours très entourée, après tout. Et la situation rencontrée par cette sombre nuit de fin mars ne se reproduirait pas tant que son époux accepterait de rester sous leur toit et de ne pas la laisser seule.
Le prend-il à la légère ? Moins que Talulah ne le pense. Au contraire, il a déjà commencé à chercher qui pourrait attenter aux jours de la jeune femme. Ce qu'il a trouvé ? Mystère. Mais visiblement, il ne veut plus la savoir seule.
Nonsense.
La chroniqueuse enroule ses quelques parchemins avant d'entrer dans le studio, sans laisser la possibilité à sa garde du corps de la suivre – quand bien même l'aurait-elle voulu. Elle s'installe derrière un dispositif magique pour permettre la transmission, prend le temps de se mettre à l'aise, guette ses collègues qui finissent leur chronique. Et enfin, on lui adresse un geste. C'est à elle dans trois, deux, un…
Good morning, dear listeners…1
La voix de la jeune femme a baissé d'un octave, et son timbre, particulèrement adapté à la radio, retentit dans nombre de demeures et commerces sorciers. Et c'est parti pour un quart d'heure de chronique culturelle, qu'elle commence par un rapide tour d'horizon des expositions qui ouvriront ce week-end, avant d'enchaîner sur une critique incendiaire du nouveau spectacle tous publics qui ouvrait dans l'un des plus grands théâtres sorciers de Londres. Elle a estimé qu'il était terriblement ordinaire, en plus d'être une insulte à l'intelligence de nos chères têtes blondes. Le tout exprimé en des termes choisis, bien sûr – il ne faudrait pas non plus être désobligeant à l'antenne – mais bien assez éloquent pour que chacun puisse comprendre. Elle finira par annoncer l'invité qu'elle recevra le lendemain pour l'interview hebdomadaire – le vendredi, elle n'anime pas seulement une courte chronique, mais toute une émission – et salue ses chers auditeurs du même ton suave que celui qu'elle emploie d'ordinaire.
Eeeeeet envoyez la réclame !
Talulah enroule ses parchemins, fait un signe de la main à ses collègues restant dans le studio et en sort, se dirigeant vers son bureau pour y reposer tout cela. Sauf que non contente de la coller, Chester décide qu'elle peut lui adresser la parole maintenant.
On aura tout vu.
Un sourcil se hausse et la chroniqueuse jette un regard au bureau désigné avant de hausser les épaules.
Who cares ?2 répond-elle avec désinvolture avant de rejoindre son poste de travail. Une façon comme une autre – bien qu'à peine méprisante, reconnaissons le – de manifester son désintérêt total pour la question. Il faut dire aussi qu'elle n'en a aucune idée. Ils tournent beaucoup, ici. Il y a quelques animateurs fixes avec leur émission quotidienne, ceux qui n'interviennent qu'une fois par semaine – ce qui avait été son cas avant qu'on lui débloque un créneau face au succès de ses interventions – et puis les pigistes, aussi, les petites mains qui s'affairent sans qu'on ne sache jamais qui ils sont.
Elle travaillera encore une bonne heure à son bureau, pour achever la préparation de son émission du lendemain, et il est treize heures passées, déjà, quand elle consent enfin à se lever. Pour aller déjeuner, bien sûr, me direz-vous ? Que nenni. Elle n'a pas très faim, voyez-vous, et se contentera sans doute d'une petite douceur au cours de l'après-midi. Peut-être un scone dans un salon de thé hors de prix, le tout en bonne compagnie. En attendant, elle attrape sa cape et s'enroule dedans avant de rassembler ses affaires. Elle ne prend pas la direction de la cheminée cette fois, mais celle des escaliers. Elle passe par l'entrée principale - “See you tomorrow, Tyler !3 – et s'engage dans les rues sorcières de Londres sans avoir le moindre regard pour la personne qui doit lui coller au train.
Elle déambule dans les rues sans but apparent, mais la vitesse de son pas indique qu'elle sait très bien où elle se rend. Après une quinzaine de minutes, elle pousse la porte d'une galerie d'art et adresse un grand sourire tout ce qu'il y a de plus hypocrite à la galeriste.
Mrs Schwartz ! What a nice surprise !4 l'accueille-t-on avec un sourire au moins aussi sincère que celui de l'artiste. Talulah salue poliment la galeriste, avant de converser avec elle de tout et de rien, en apparence du moins. Comment vont les affaires? Êtes vous beaucoup sollicitée ces derniers temps ? Et, tout doucement, la chroniqueuse amène sur le tapis les sujets qui l'intéressent vraiment : quels artistes sont exposés dernièrement ? Quels sont les tarifs appliqués ? Oh, si elle serait disponible pour y exposer ses oeuvres? Vous n'y pensez pas très chère, elle a déjà une exposition en cours, elle ne peut pas s'éparpiller, en revanche elle a tout juste commencé un travail sur la représentation de l'angoisse, peut-être pour une prochaine fois ?
Bref. Des palabres insignifiantes en surface, mais avec un second degré de discussion qui n'échappe ni à l'une, ni à l'autre.
Et puis quand elles semblent l'une et l'autre convaincues d'avoir obtenu de ce qu'elles désiraient, la Sud-Africaine part se perdre dans la petite galerie pour guetter un peu ce qui est proposé. Difficile de savoir si elle observe avec le regard de la critique ou celui de l'artiste, mais elle ne laisse rien savoir pendant de longues minutes, allant d'oeuvre en oeuvre avant de se planter devant un tableau en particulier. Les couleurs sont chatoyantes, et bien que cela tienne plus de l'abstraction que d'autre chose, un oeil entraîné pourrait y voir des formes suggérées, des rondeurs amenées avec une certaine subtilité, sensualité même !
Tell me, Miss Chester,” fait-elle après un long moment devant l'oeuvre d'une taille assez monumentale, lui adressant la parole de façon volontaire pour la première fois depuis de longues heures. “Do you have any interest in art ?5
Elle en doute. Elle a plutôt l'air d'une personne mal dégrossie, avec la subtilité d'un poney. Une ancienne tireuse d'élite, hein. Comme toutes ces têtes brûlées du ministère : penser est en option, il s'agit d'agir avant toute chose.
What do you think of this painting ?6
_______________
1Bonjour à vous, chers auditeurs…
2Qui s'en soucie ? / Qu'importe ?
3A demain Tyler !
4Mme Schwartz ! Quelle merveilleuse surprise !
5Dites moi, Miss Chester, nourrissez-vous un intérêt pour les arts ?
6Que pensez-vous de cette peinture ?

DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptyDim 19 Avr - 11:08

Gr ! Déjà qu’elle était aussi aimable qu’une personne s’étant pris un coup de matraque en pleine figure… Je retiens un soupir et même de la foudroyer du regard. Je m’installais toujours derrière elle en observant toujours le moindre de ses mouvements, mais aussi autour d’elle, je faisais mon job après tout. Rien d’incroyable. Je ne voyais pas pourquoi on m’avait embauché, elle ne semblait pas angoissée ou quoi que ce soit ! Enfin, j’aurais quand même une paie pour la journée, c’était déjà. Mais c’était long, enfin rien d’important, je continuai mon travail sans rien dire. Je n’avais même pas faim en réalité, c’était elle la patronne. Je mangerais ce soir avec Calixte.

Enfin ! On bougeait. Je la suivis toujours d’un pas souple, et même si elle semblait errer comme une idiote dans Londres, sa manière de marcher elle savait parfaitement où elle allait. Alors moi… Je suivais le mouvement en restant attentive à tout ce qu’il pouvait lui arriver à cette petite fille pourrie gâtée. Je la suivis sur les marches de la galerie d’art. J’observais autour de moi avec attention, j’aimais cela l’art… Je n’y allais pas souvent du tout, par manque de temps, ou de motivation… ou juste ne pas savoir quoi aller voir. Enfin, c’était totalement autre chose. Je glissai une mèche derrière mon oreille en continuant d’observer autour d’elle, de moi… Tout cela. En tout cas, la galerie était sympa, j’avançais derrière elle avant de froncer les sourcils à sa question qui coupait ma contemplation de la toile monumentale qui m’attirait d’une manière étrange, elle me parlait. Je l’observais avec attention avant de hocher la tête.

« Oui. J’aime cela. »

J’observai l’œuvre monumentale, des courbes éclatantes, souples, beaucoup d’émotions. Je restais silencieuse pendant un moment avant de froncer les sourcils. Est-ce qu’elle s’intéresse vraiment à mon avis ? Ou elle fait ça uniquement pour se donner de l’importance ? Je répondis enfin :

« C’est une toile très émotive. Je vois plusieurs interprétations, c’est des couleurs très vives, peint de manière très sensuelle. Cependant, on voit des couleurs plus sombres derrière… Peut-être est-ce pour montrer que même derrière la plus grande des joies il y a une part sombre, de la tristesse ? Quelque chose comme ça ? Mais cela peut-être aussi que la joie efface doucement les mauvais souvenirs… Ou bien que l’amour et la tendresse permet de calmer les peurs, comme quand la personne qu’on aime nous prends dans ses bras. »

Je me souvenais encore des crises de panique ou de terreur que Alecta faisait passer en me prenant dans ses bras pendant de longs moment en me berçant tout doucement. J’observai la femme avec attention.

« Vous attendiez vraiment une réponse ? Ou vous vouliez juste pouvoir démonter mon argumentation ? Madame Schwartz »

Je ne voyais pas le petit carton qui était derrière la Sang Pur. Alors je ne pouvais même pas dire que j’avais lu.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
Messages : 61
Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptyDim 19 Avr - 23:26



For your own safety

“I only fear danger where I want to fear it.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Déborah Chester

Oh, mais le carton n'aurait été d'aucune aide à la pauvre Déborah. Dans une galerie, contrairement aux musées, nul explication pour guider le visiteur, seulement la mention de l'artiste et le titre de l'oeuvre. Et c'est justement ce que Talulah apprécie en ces lieux, en plus de leur ambiance plus intimiste et leur fréquentation moindre. On peut s'imprégner de l'oeuvre sans être parasité par l'interprétation d'un spécialiste qui, parfois, est complètement à côté de la plaque.
L'art est affaire d'émotions. Quelle que soit la forme prise, qu'il s'agisse de couleurs, de sons, de textures, de goûts parfois. Elle n'aime pas qu'on lui impose une façon de voir les choses.
Même si son petit plaisir coupable est d'aller demander une interprétation de ses propres oeuvres aux dignitaires qui viennent montrer le bout de leur nez aux vernissages dans la seule intention de constater leur médiocrité.
Que son garde du corps montre un intérêt pour les arts est une surprise, mais elle n'en fait pas part, écoutant plutôt l'avis qu'elle porte sur la toile. Elle n'avait pas demandé d'interprétation, mais elle reste toute ouïe. Moui. Elle n'a pas du tout la même vision il faut dire. Sa partenaire forcée serait-elle de ceux qui veulent voir un sens à toutes choses ?
You have such a degrading image of me !1 feint-elle de s'offusquer avec un sourire en coin. Elle n'avait pas de temps à perdre avec des futilités de ce genre. Elle l'aurait peut-être fait quelques années auparavant, mais ça n'avait en réalité pas grand intérêt.
Non, il était bien plus intéressant de constater comme le regard que chacun pose sur une oeuvre peut en dire long. Non pas sur l'oeuvre en elle-même, non, mais sur celui qui l'observe.
Art is about feeling, not about knowing it all.2
Elle s'était tournée une seconde vers sa garde du corps mais est très vite revenue à la toile face à elle. À voir la scène de l'extérieur, on pourrait penser que la critique fait partie intégrante de la galerie tant elle s'y accorde. Elle a l'air parfaitement dans son élément ici, que ce soit par son élégance, sa façon de se tenir ou encore la manière qu'elle a de dévorer le travail artistique du regard.
Most of the time, a work of art tells you more about yourself than about the artist, which is the exact reason why we do not all share the same views on those works.3
Par exemple, une femme insouciante comme Talulah ne voit absolument pas la part sombre qu'évoquait Déborah précédemment. Dans ces courbes sensuelles, elle voit plutôt l'expression d'un désir profond, d'une envie que l'on effleure du bout des doigts sans jamais vraiment la toucher, d'une pomme que l'on voudrait cueillir mais qu'on ne parvient qu'à frôler.
Une ode au désir et à la frustration qu'il implique, en somme.
Une vision bien différente de celle qu'on lui a proposé.
I do agree with you about the fact that it is extremely emotionnal. But isn't the very raison d'être of any work of art ?4
Vous avez quatre heures.
La jeune femme poursuit son tour de la galerie, et papote encore un peu avec la galeriste, avec laquelle elle convient de se retrouver dans les jours qui viennent. Et puis… Elle part manger, me direz-vous ? Toujours pas ! L'oisive jeune femme a rendez-vous avec sa couturière, figurez-vous. C'est qu'elle doit récupérer sa belle robe taillée expès pour la garden party donnée chez les Cornwalls deux jours plus tard.
Et elle ne veut certainement pas s'y montrer avec autre chose qu'une belle pièce de couturier !
_______________
1Quelle image bien dégradante de moi vous avez !
2L'art est une question d'émotions, et pas de savoir.
3La plupart du temps, une oeuvre d'art vous en dira plus long sur vous-même que sur l'artiste, ce qui est la raison pour laquelle on n'a pas tous la même interprétation d'un même travail.
4Je dois dire que je vous rejoins sur le fait que celle-ci est chargée d'émotions. Mais n'est-ce pas là la véritable raison d'être de toute oeuvre ?

DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptyLun 20 Avr - 11:55

Je jetais un long regard silencieux à la femme signifiant bien tout ce que je pouvais penser d’elle, mais aucun mot ne sortit de mes lèvres. Je n’allais pas lui donner satisfaction de l’insulter ou quoi que ce soit. Je l’écoutais simplement en haussant sagement les épaules. Je n’étais pas une spécialiste ou même une néophite. Juste quelqu’un qui aimait y aller dans ces galeries… parfois… Non… Avant… Avant Alecta… Avant sa mort j’y allais. Maintenant pour y aller seule cela n’avait aucun d’intérêt, l’art c’était un partage aussi, si bien que je fronçais les sourcils à la remarque de l’artiste, peu convaincue par cela et répondis doc sur le même ton égal :

« Son émotion, ou bien son absence. L’art est un partage également. »

Enfin, c’était mon point de vue. J’allais clairement pas dire que c’était le meilleur. Non, chacun avait le sien… Je la suivis à nouveau en silence sans rien dire ne goûtant pas à ses joutes verbales avec trente-six mille sens caché. J’étais trop franche pour beaucoup de chose… Sauf au travail, je préférais toujours cacher des choses, mais quand je devais le dire : je le disais. C’était comme ça. Alors je suivais en silence dans les rues de Londres sans problème, observant les endroits où elle me menait. Un salon de couture. Je savais que ce n’était pas le terme, mais j’étais dans ma tête : je faisais ce que je voulais non ? J’entrais dans l’endroit avant de grimacer en voyant l’étalage de vêtements hors e prix. J’imaginais que ça ne se faisait pas de vomir de dégoût devant un tel étalage… Enfin, je fis le tour sans écouter la princesse et ses servantes pour m’assurer qu’il n’y avait aucun danger.

Lorsqu’on sortit de sa toile de protection la robe, je ne pus retenir une grimace devant la robe. J’étais pas spécialiste du tout… Mais la teinte du tissu ne lui allait pas du tout. Je me mordis les joues et me détournai en essayant de me refaire mon visage blasé. Mais là… Ça ne lui allait pas du tout. Je la repoussai en douceur quand elle entreprit d’entrer dans la cabine. J’avais vu un petit reflet. Je pointai du doigt un minuscule appareil photo.

« C’est quoi ça ? Normal ou on a un petit voyeur ? »

Autant poser les bonnes questions.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Side ~ Magic Rule
Talulah E. Schwartz
Talulah E. Schwartz
Messages : 61
Date de naissance : 21/12/1988
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptyMar 21 Avr - 21:46



For your own safety

“I only fear danger where I want to fear it.”

 
Talulah Schwartz  ϟ  Déborah Chester

Bien.
De toute évidence, tenter de discuter avec son garde du corps avait été une mauvaise idée. Partager ses réflexions et essayer de les nourrir en les approfondissant par la discussion s'était avéré parfaitement inutile. Tant pis, elle trouverait un autre interlocuteur pour cela.
En attendant, c'est par un tintement des plus charmants que les deux femmes sont accueillies dans l'atelier d'une certaine  Miss Sheehan, comme l'appelle Talulah. Elle salue ainsi chaleureusement la créatrice de mode et papote avec elle comme elle l'a fait avec la galeriste. Elle lui demande des nouvelles d'elle et de sa famille, s'enquiert du mariage qui doit bientôt avoir lieu, remarque un corset en plein travail sur un buste de couture un peu plus loin, s'émerveille de son talent, bref, elle mène sa vie comme d'ordinaire sans jeter un seul regard à celle qui lui colle bien trop au train.
Vient le moment d'examiner la robe qu'elle lui a commandée, et la couturière la lui présente avec mille précautions. Quelques retouches sont encore nécessaires, explique-t-elle, pour s'assurer qu'elle lui aille au mieux pour la garden-party qui aura lieu dans deux jours. La chroniqueuse a un geste fluide de la main et la tenue se dresse de la table pour venir léviter devant elle, lui permettant une revue plus en détail.
I am always surprised by seeing you doing magic without a wand, I must say,”1 commente la couturière. Elle récolte un rire léger qu'on pourrait prendre pour de la modestie de la part de sa cliente, laquelle continue son examen avec un sourire aux lèvres.
Elle est plutôt contente du travail jusqu'ici, fait-elle savoir. Reste à essayer la tenue, donc, et à faire les dernières retouches. On lui rappelle le chemin de l'unique cabine d'essayage – un genre de minuscule salon séparé de l'atelier par un rideau – et elle s'y dirige avec son insouciance habituelle, jusqu'à ce qu'on l'écarte du passage.
Non mais on lui a pas appris à causer, à celle-ci ? Elle ne pouvait pas communiquer, au lieu de la pousser ainsi – si délicatement que ce soit ?
Les lèvres pincées par une telle familiarité, la robe flottant toujours derrière elle, Talulah observe ce que son garde du corps lui pointe du doigt. La couturière s'approche à son tour, interpelée, et entre pour s'emparer de l'appareil photo. Elle le fait tourner entre ses doigts, avant de hausser les épaules et de s'excuser d'un sourire :
Probably forgotten by one of my previous customers. I am going to check on that. Call me if you need anything, Talulah.
- Will do, thank you Niamh.2
D'un geste, elle congédie Déborah pour ne pas l'avoir dans les pattes alors qu'elle se change – quand même ! – et ne ressort de là que quelques longs instants plus tard pour aller s'admirer dans un miroir. Bon, il y a une retouche ou deux à faire pour ajuster correctement la tenue, mais d'ici, ça lui plait. Le mélange de tissus – majoritairement floral, dans des tons roses, mais avec une large touche de noir et blanc sur une épaule et autour de la taille – lui semble aussi charmant que printanier. Avec une coiffure plutôt naturelle de ses cheveux blonds et des boucles d'oreilles un peu démesurées, cela pourrait faire un ensemble tout à fait assorti.
I have to say I do love what you did with the neckline… The decolletage is absolutely perfect, both uncommon and sensual, that is very well done !3
Il faut dire que l'échancrure n'a rien de très habituel ; on dirait qu'on a pris une robe ordinaire à encolure bateau et qu'on a déchiré une partie de cette dernière pour ouvrir un passage entre les seins.
Osé, mais pas trop. Haute couture, mais décent. Juste ce qu'il fallait pour plaire sans trop en faire.
I'm sure my husband will love it,”4 continue-t-elle, visiblement ravie. Et quand quelque chose lui plaît, elle n'est pas avare en compliments. L'harmonie des couleurs, la coupe, tout cela lui rappelle bien pourquoi elle fait appel à Niamh Sheehan et à personne d'autres pour ses tenues haute couture.
Vient le temps des retouches, long et pénible même pour le contenu d'un récit, et dont je vous épargne dont les détails. Les deux femmes papotent et, finalement, alors qu'elle est occupée à ajuster la taille de sa robe, la couturière met les pieds dans le plat.
How come you have company today, Talulah ? You usually come by yourself, don't you ?
- Oh, tell me about it ! It's an idea of my husband. He figured that I might need someone for protection for some reason.” Comme si tu ne savais pas pourquoi on t'avait collé un garde du corps, hein. Mais la peur du danger qui planait au dessus de sa tête n'est visiblement pas assez fort pour lui faire oublier son besoin de liberté. Ou peut-être est-ce là un signe supplémentaire de son insouciance : tant que le danger ne la regarde pas dans les yeux, elle ne le voit pas. “And so I'm stuck with Miss Chester for the day. But I do not intend to repeat it.5
Certainement pas. Elle n'est pas un enfant de quatre ans qui aurait besoin d'une baby-sitter.
No offense, Miss Chester,” ajoute-t-elle à l'intention de cette dernière avec ce même sourire affable qu'elle sert à tous ceux qu'elle croise. “But I'm pretty sure I can handle myself by my own.6
Et puis, quitte à avoir un garde du corps, elle aurait préféré que ce soit un homme.
Qu'elle puisse, au moins, se réfugier dans ses bras au moindre danger, vous comprenez. Qu'il y ait un avantage à tout cela !

Si besoin, pour se faire une meilleure idée de la robe en question : clic clic !
_______________
1Je suis toujours surprise quand je vous vois utiliser la magie sans baguette, je dois avouer.
2Il a probablement été oublié par l'un de mes clients précédents. Je vais vérifier cela. Appelez moi si besoin, Talulah.
- Je n'y manquerai pas, merci Niamh.
3Je dois dire que j'adore ce que vous avez fait avec l'encolure… Le décolleté est absolument parfait, à la fois peu commun et sensuel, c'est du très bon travail !
4Je suis sûre que mon mari va l'adorer !
5Comment se fait-il que vous ayez de la compagnie aujourd'hui, Talulah ? Ne venez vous pas seule, d'ordinaire ?
- Oh, ne m'en parlez pas ! C'est une idée de mon époux. Il s'est imaginé, pour une raison qui m'échappe, que j'aurais besoin de quelqu'un pour me protéger. Et me voici donc coincée avec Miss Chester pour la journée. Mais je ne compte pas renouveler l'expérience.
6Sans vouloir vous offenser, Miss Chester. Mais je suis plutôt sûre de pouvoir prendre soin de moi toute seule.

DESIGN ϟ  VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety EmptyMar 21 Avr - 22:53

Bon, visiblement c’était tout à fait normal. Je ne dirais, je continuais d’observer tranquillement autour de moi. Quand elle enfila sa robe je ne pus absolument pas retenir une grimace. C’était vraiment moche, mais soit tout était normal, alors c’était OK. Je levais à peine les yeux quand elle parla à nouveau de moi, surtout que je n’écoutais pas sa conversation. J’en avais tellement rien à faire de ce qu’elle disait que… Ah, me laisser partir ? Je l’observais de haut en bas sans rien dire pendant une seconde. Cela ne lui allait vraiment pas bien. Mais pas bien du tout. Je haussais les épaules, autant être franche :

« Honnêtement ? Je m’en fiche complètement, c’est un travail qui n’est pas un travail de rêve. Et prendre soin de vous ? J’imagine, si vous avez survécu jusque-là. »

La fin, je la marmonnais pour moi-même. Ne pas recommencer… Ne pas… Ne… Je fronçais les sourcils en regardant par la fenêtre. Il y avait du mouvement ou quoi dehors ? Je fronçai les sourcils en examinant la foule. Que la grande perche qui me servait de patronne pour la journée reste à l’abri. Non, j’aimais pas l’agitation que je commençais à deviner. Il fallait mieux qu’elle reste à l’intérieur, que sa sainteté reste sagement à l’intérieur. Tranquillement. Je fronçai les sourcils. Qu’est-ce qui se passait ? Non clairement pas… C’était pas du tout une bonne idée. Entre ça et les orages qui se préparaient… J’observais la Sang-pur sans rien dire. Qu’elle continue sa discussion…

Ma baguette glissa vivement entre mes doigts, j’hésitais entre nous enfermer et voir ce qu’il se passait ou alors ne pas l’inquiéter et lui servir de bouclier. On allait la laisser être oisive comme elle semblait l’être, mais je n’aimais pas l’ambiance qui se dégageait directement de la rue. Continue de discuter miss je-pête-plus-haut-que-mon-cul. Je m’en fous, ça pourrait pour l’instant te protéger.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: For your own Safety   For your own Safety Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
For your own Safety
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Magic Happens Only Once :: Anciens Rps-
Sauter vers: