Est-ce que tout va bien | Vincent & Vasily

Est-ce que tout va bien T'aimais bien sortir, en week-end. Surtout le soir, mais même la journée parce que déjà la journée tu ne travaillais pas, donc c'était un peu plus pratique de sortir. Aujourd'hui, t'avais décidé de faire un pique-nique. Tout seul. Bah on est jamais mieux servi que par soi-même, oui Madame. T'avais été t'acheter du pain, et que quoi agrémenter ce repas. Des trucs à mettre sur ton pain entre autre, et d'autres trucs pas chers mais tout aussi bons. T'étais pas super difficile, dans tous les cas tu savais que t'allais bien manger. Et bien boire, t'avais pris pleeein de boissons pour ne pas tomber à court.

Tu t'étais installé près d'un bois peu peuplé, t'avais pas spécialement envie qu'on te dérange aujourd'hui, et t'avais commencé à vivre ta vie étalé dans l'herbe. Bah franchement t'étais pas mal installé ici, au contraire c'était plutôt cool et tu mangeais bien. Et t'étais juste tranquille.

Puis t'avais vu un gars, pas loin. Un gars près des arbres qui semblait peiner à marcher. Et on aurait pas dit un clochard. Il était relativement jeune, en plus. Donc en plus de t'intriguer, ça t'avait même grave intéressé, en fait. Et inquiété, tu t'en étais rendu compte plutôt rapidement. Donc t'avais fini par te lever, en fait. Sceptique, et avec ton sandwich à la main, tu t'étais un peu rapproché.

« Monsieur ? »

Pas certain qu'il ne t'ait entendu, tu t'étais encore rapproché de lui. Ouais, il avait vraiment pas l'air en forme, le bonhomme. T'avais instinctivement souri, ça te venait naturellement.

« Tout va bien ? Vous avez besoin d'aide.. ? »

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If you were dead or still alive,
I don't care. Ce n’était pas que tu craignais ou que tu détestais la pleine lune, tu t’y étais fait, et c’était même entré dans ton quotidien, dans cette routine que tu t’étais créé, tracée. Comme la prise de la potion Tue-Loup, qui rendait la transformation plus facile à vivre. Au moins tu savais plus ou moins ce que tu pouvais faire. T’avais quelques souvenirs. Sauf que cette fois-ci, t’avais eu un empêchement. T’avais dû rester plus tard à la banque, exceptionnellement. T’avais essayé de les prévenir, de faire en sorte de pouvoir retourner, même juste quelques minutes, mais absolument rien n’y avait fait. T’avais été condamné à rester là à voir l’heure s’écouler, le temps passer sans rien pouvoir faire de plus. Jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard. Tu devais la prendre une semaine avant la transformation, pas avant, pas après. T’avais été encore plus stressé que d’habitude. Tout au long de la semaine. De plus en plus, jusqu’au moment fatidique. T’avais pris pourtant la peine de t’enfermer, pris la peine de prendre le plus de précautions nécessaires pour que ça ne dégénère pas plus que prévu.

Sauf que lorsque tu repris tes esprits, tu n’avais pas vraiment retrouvé la pièce. Tu t’étais retrouvé dans une forêt, dans un état assez lamentable d’ailleurs. Tes membres, tes muscles, te faisaient extrêmement mal, au moindre mouvement, même lorsque tu respirais. T’avais l’esprit encore un peu embué, sans parler de ton odorat qui ne savait plus trop où se poser, sur quoi se concentrer. Il y avait beaucoup trop d’odeurs, et un peu partout. Ca te faisait mal à la tête, t’arrivais même pas à savoir exactement où t’étais non plus. Parce que ça ne t’aidait pas beaucoup d’avoir comme seule information, une forêt. T’avais réussi à te relever, en remarquant que t’avais beaucoup plus mal au bras droit que le reste. En même temps, vu les blessures que t’avais pu apercevoir, ce n’était pas très étonnant. Tu ne t’y étais pas attardé, il valait mieux que tu rentres au plus vite, et t’en occuper là-bas, ce serait beaucoup plus simple.

T’avais cherché pendant quelques instants ta baguette, avant de te rappeler que tu avais préféré la laisser en sécurité elle aussi, ce serait un peu trop con de la briser d’une telle manière. Sauf que maintenant t’avais l’air bien, à devoir retrouver ton chemin, sans même pouvoir faire quoique ce soit pour tes blessures. Mais après quelques minutes, par chance, à moins que ce ne soit ton instinct qui réagisse à ta place, tu avais réussi à en trouver l’orée. T’en avais un peu soupiré même. Tu t’étais posé quelques instants contre un arbre, en essayant de reprendre un minimum ton souffle, et un minimum d’énergie. T’avais entendu quelqu’un arriver, même parler. Ca t’avait fait réagir, par instinct, t’avais un peu relevé le regard en te reculant légèrement. Parce que tu ne connaissais pas ses intentions. Parce que si ça se trouvait, il te voudrait du mal. Et que tu ne serais pas totalement en état de riposter là tout de suite. Puis t’avais vu et senti la nourriture en main, que tu n’avais pas pu t’empêcher de fixer quelques secondes, tu sentais clairement la viande d’ici, même reconnaître le saucisson sans doute, et tu en avais tellement envie, t’étais presque prêt à le lui prendre directement. Tu te rendais compte que t’avais extrêmement faim, en fait. Que ton ventre te l’avais bien fait comprendre, mais si tu pouvais te concentrer sur autre chose, ça pouvait être pas plus mal. Par exemple, en lui répondant. Sauf que tu pouvais difficilement être franc, ce n’était pas le genre de choses que l’on disait, sauf si tu voulais qu’il parte, alors que t’avais besoin de son aide, un minimum. Autant essayer d’en profiter.

« ▬ Pas…très bien, n-non. Je me suis réveillé là il y a quelques minutes, ou…heures, je ne sais pas trop, je ne sais plus, mais si…vous avez quelque chose pour nettoyer un minimum les plaies ça ne…serait pas de refus. »
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Est-ce que tout va bien Wahh t'avais pas vu tout ça. Tu ne savais pas trop ce qui s'était passé avec son bras hein, mais ça n'avait pas l'air très agréable. T'avais un peu froncé les sourcils en regardant ses blessures, te demandant même si t'avais bien fait de venir lui parler. Sans doutes que oui, t'allais quand même pas le laisser comme ça dans sa merde tout seul alors qu'il avait l'air d'avoir du mal à même vivre. Mais il t'avait répondu, il pouvait encore parler et ça serait plutôt pratique si tu voulais lui venir en aide.

« Quelques minutes ? Ahh j'ai ça, suivez-moi, j'ai de quoi manger ça devrait pas vous faire de mal ! »

Sauf s'il avait des allergies ou quoi mais t'avais assez de nourriture pour qu'il puisse faire un choix qui ne le ferait pas plus souffrir qu'actuellement. T'étais donc parti en avant, en attendant qu'il te suive mais tu t'étais vite rendu compte que ça serait peut-être plus simple pour lui si tu venais l'aider à marcher jusqu'à ton petit campement improvisé qui n'était de toute façon pas loin du tout. Alors tu t'étais tranquillement rapproché de lui au cas où il aurait besoin d'un appui. T'allais pas non plus l'y forcer, hein.

« J'peux me permettre de vous demander ce qui vous est arrivé ? Dans tous les cas j'ai de l'essence de dictame avec moi, ça devrait aider avec vos plaies ! »

Bah dis donc, il prenait une toute nouvelle tournure ton pic-nic improvisé. Mais c'est pas grave, t'aimes les imprévus, ça te fait te sentir plus vivant. Même si pour le moment t'espérais surtout que c'était cet inconnu qui allait rester vivant. Vous étiez arrivés là où se trouvaient tes affaires, et tu t'étais mis à fouiller pour trouver le flacon désiré.

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If you were dead or still alive,
I don't care. Sans doute que ce qui était le plus insupportable actuellement, c’était bien toutes les odeurs que tu arrivais à percevoir et qui se mélangeaient assez fortement.Qui te donnaient des hauts le cœur dont t’avais franchement pas besoin là tout de suite. Et qui te donnaient encore plus mal à la tête aussi, même si t’arrivais à le mettre un peu de côté pour le moment. Tu ne savais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose d’être tombé sur quelqu’un. T’aurais bien eu du mal, seul, mais t’avais un peu peur que ça tourne mal. Ca ne serait pas la première fois, mais t’essayais de limiter ça le plus possible quand même. Surtout qu’il avait l’air d’avoir de bonnes intentions. Que peu de gens sans doute auraient eu le courage de venir directement te voir. Ce que tu comprendrais totalement. Tu n’aurais sans doute pas aidé non plus à leur place. Pas par peur. Mais simplement parce que t’en aurais pas eu envie. C’était différent, dans un sens. Mais t’étais pas le mieux placé pour aider qui que ce soit.

« ▬ Oui, je, je crois. Merci beaucoup et désolé de vous déranger, vous importuner. »

Tu le faisais sans doute, certes, surtout qu’il avait l’air de faire un…pique-nique ? Quelque chose dans le genre. Au moins, il ne semblait pas accompagné, parce que déjà devoir faire face à quelqu’un, ce n’était pas le genre de choses que t’aimais faire, ou que tu savais faire, alors plusieurs en même temps, c’était presqu’impossible. Mais tout allait plutôt bien si on omettait tes blessures d’ailleurs. Qui t’empêchaient de marcher normalement actuellement. Alors tu t’étais décidé à accepter son aide. D’habitude t’évitais le plus possible les contacts humains, mais il valait mieux pour toi de t’appuyer sur lui. Ce que t’avais fait. T’espérais juste ne pas être trop lourd. Ou ne pas commencer à trop le salir non plus. Parce que en se mettant à sa place, tu détesterais ça. Mais bien évidemment, il avait posé la question qui fâchait. Tu ne pouvais pas lui mentir, ça se sentirait sans doute un peu trop, mais tu ne pouvais certainement pas non plus lui dire la vérité. Pour que tout se passe encore plus mal.

« ▬ Je ne sais pas trop, exactement…Je n’ai pas vraiment de souvenirs depuis hier soir, aucun. Oui, sûrement, certainement, c’est toujours pratique d’en avoir sur soi, avec soi. Vous vous blessez souvent pour en avoir ? »

Ca ne t’intriguait pas spécialement, mais ça pourrait peut-être au moins changer un minimum le sujet, ce qui ne serait pas plus mal. Tu n’avais aucune envie de commencer à devoir inventer des excuses plus ridicules les unes que les autres. Tu n’avais pas mis longtemps avant de t’asseoir par terre, ce qui serait un peu plus facile pour le moment. T’avais ramené ton bras contre toi, regardant un peu ce qu’il y avait tout autour de vous.

« ▬ Vous…faites souvent des sorties comme ça ? »

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Est-ce que tout va bien Mais le pauvre gars, il était en si mauvais état et il restait poli ? A sa place tu te serais insulté et envoyé chier. Enfin t'allais pas t'en plaindre hein, t'avais un peu plus d'empathie pour lui et plus ça allait, plus t'avais envie de l'aider. Parce qu'il n'avait pas l'air méchant du tout, au contraire, tu te demandais vraiment bien ce qui avait pu se passer.

« J'vous en prie et ne vous excusez pas, c'est pas de votre faute ! Puis même si ça l'était j'vais pas vous laisser comme ça ! »

Non pas vraiment, t'avais pas envie d'avoir ça sur la conscience. C'était pas le moment. T'allais pas marcher trop vite, pour ne pas le fatiguer et le blesser encore plus, t'étais de toute façon pas vraiment pressé même si plus tôt tu l'aidais à se soigner, mieux ce serait. Vous n'étiez pas à une minute près.

« Ahh si jamais vous vous rappelez de qui a fait ça, débrouillez vous pour le défoncer hein. C'est quand même violent, une perte de mémoire.. Vous voulez que je vous amène à Sainte-Mangouste, une fois que j'vous aurai un peu soigné les plaies et que vous aurez mangé ? Ohh parfois oui, j'me connais, jamais à l'abris de rien. »

Si tu pouvais te calmer un peu aussi, ça s'arrangerait. Mais t'étais content comme ça. T'avais trouvé le flacon, et t'étais venu en verser quelques gouttes sur son bras, soigneusement, tout en l'écoutant.

« Ca m'arrive oui, j'aime bien prendre l'air quand il fait beau ! Mais c'est la première fois que je viens ici. »

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If you were dead or still alive,
I don't care. Tu t’étais déjà retrouvé dans des sales états, à quelques reprises, mais c’était devenu de plus en plus rare dernièrement. Grâce à ta prise de potion d’ailleurs, quand tu avais l’occasion de la prendre. Lorsqu’on ne foutait pas en l’air tes plans beaucoup trop bien pour ce monde visiblement. Même si tu aurais très bien pu en prendre avec toi, en fait. Ce que tu devrais faire la prochaine fois, et aussi trouver une excuse si quelqu’un te posait une question. Après tout, il devait bien y en avoir. Faudrait que t’apprennes à mentir un minimum aussi, bien que ce ne soit pas du tout gagné, pour le coup. Mais ça allait bientôt être nécessaire à ta survie, il semblerait.

« ▬ Vous auriez totalement…pu. A votre place, je ne pense pas que j’aurais eu assez confiance, le courage, de venir voir un, un inconnu dans cet état, surtout en sortant des bois, de la forêt. »

Comme quoi il y avait peut-être des gens bien dehors. Parce que t’en doutais depuis que t’étais assez petit. Même si décider de manger dehors, avec une tonne d’insectes capables de venir sur et dans ce qu’on préparait, ça ne t’avait jamais botté non plus et tu trouvais même ça plutôt répugnant, en fait. Autant manger à l’intérieur, sans que le soleil ne dérange de trop non plus. Le soleil ou n’importe quelle intempérie, à y penser. Même si tu ferais mieux de regarder où tu marchais, et de ne pas trop t’appuyer sur lui pour éviter de lui faire mal, ça pouvait être pas mal.

« ▬ Oui, pourquoi pas, ça pourrait peut-être, probablement lui faire passer l’envie de recommencer, de réitérer avec d’autres personnes. Ou peut-être que la personne a simplement, tout bonnement lancé un oubliette, c’est possible, probable aussi. C’est gentil, mais je pense que ça devrait suffire avec l’essence, ils doivent déjà être débordés, surchargés, inutile de leur rajouter mon cas si je n’ai rien de spécialement grave. C’est vrai que ce serait plus sûr pour tout le monde d’en avoir avec soi et surtout pratique. »

T’y avais déjà pensé, pour être franc. Mais tu n’en utilisais pas souvent, et en plus t’avais peur qu’elle ne s’ouvre ou ne se brise dans ton sac et que le contenu de la fiole ne se répande absolument partout. Ce qui serait un peu l’horreur, de devoir tout nettoyer et essayer de tout récupérer en même temps. T’avais un peu serré les dents en sentant quelques plaies commencer à se refermer, serrant un peu le poing.

« ▬ C’est plutôt, joli comme endroit et assez tranquille, silencieux j’imagine qu’il n’y a pas beaucoup, pas énormément de monde qui vienne par ici. »

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Est-ce que tout va bien T'espérais aussi que t'allais pas non plus empirer son état. C'était pas ton but, ton but c'était de l'aider à aller mieux. Tu l'avais décidé, tu ferais de ton possible pour aider ce pauvre homme. Il le méritait, voilà. Si ça se trouve c'était un grand criminel super connu maiiis t'en savais rien. Et tu préférais considérer qu'il s'agissait d'un bon gars, c'était mieux. T'aurais un peu plus envie de l'aider, comme ça.

«Ehh nan, j'm'en fiche de vous faire confiance ou non, vous avez l'air d'avoir besoin d'aide alors je veux vous aider ! »

Voilà. T'avais souri, tu ne quittais que rarement ton sourire, et t'avais déjà réfléchi à ce que tu pourrais faire pour l'aider, mis à part le dictame et le sandwich que tu pourrais lui donner. Ce que t'avais fait directement en arrivant, tu savais reconnaître la faim.

« Ouais, exactement ! Aussi oui, on saura probablement jamais. D'accord, c'est comme vous voulez ! Oui hein ? Faudrait mettre des trucs qui poussent les gens à en avoir. »

Ca serait plus pratique, oui. Et ça éviterait les situations du genre. Même si ça ne te dérngeit pas, c'était surtout pour lui. Une fois que tu vis les plaies commencer à se refermer t'étais allé voir si t'avais pas des bandages. Et t'en avais, tu ne savais pas par quel miracle ou quelle magie. T'avais donc commencé à bander son bras, toujours soigneusement.

« Oui ! Je ne crois pas non, en tout cas ici il n'y a personne pour le moment, j'aime assez bien. »

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If you were dead or still alive,
I don't care. Tu détestais être dans cet état, de n’avoir que quelques bribes de souvenirs, qui étaient généralement violentes. Bien la dernière fois que tu laisserais qui que ce soit se mettre entre ta potion et toi le jour voulu, hein. Quitte à envoyer chier des gens, ça ne serait pas la première fois que tu le ferais, sans doute pas la dernière non plus. T’avais jamais eu d’imagination, mais tu pourrais demander à quelqu’un en qui t’avais confiance de t’aider à trouver une excuse plausible, avec laquelle on ne pourrait pas te poser de questions, pour que tu puisses t’éclipser tranquillement quelques secondes quelle que soit la situation dans laquelle tu te trouvais. Ca prendrait peut-être du temps à trouver, mais au moins une fois que vous l’auriez trouvé, ça irait bien pour le restant de ta vie. T’espérais en tout cas. Parce que ce n’était clairement pas appréciable.

« ▬ C’est vraiment, réellement gentil de votre part, je ne sais pas comment vous pouvez, arrivez à penser comme ça et vous y tenir c’est assez admirable d’un côté, dans un sens.»

Tu ne comprenais surtout pas ce qui le motivait, parce que bon, t’avais déjà du mal à écouter un inconnu plus de dix secondes avant de te décider à dire qu’il ne t’intéressait plus, alors les aider. C’était vraiment un tout autre concept un peu trop compliqué pour toi. Même bien trop. Mais là tout de suite t’étais bien heureux de l’avoir sous la main, sinon ça aurait pu durer assez longtemps cette mascarade. Qui n’en était pas une, t’aurais juste à moitié crevé sur le chemin du retour, en croisant possiblement des gens qui eux auraient simplement pris peur, ou auraient essayé de te ramener à Sainte-Mangouste aussi, ce dont tu te passerais plutôt bien. Parce que franchement les hôpitaux ce n’étaient pas ta tasse de thé. Comme un peu trop de choses d’ailleurs. Mais là t’allais te concentrer sur ce qu’il y avait de bien, comme ce sandwich salvateur, bien que t’allais quand même attendre avant de te jeter dessus, même si tous tes sens te disaient de le faire.

« ▬ Ce n’est pas le plus important de toute manière je pense, j’imagine. C’est un peu tard pour pouvoir le rattraper, le retrouver. J’essaye d’en avoir parfois,avec moi, mais ce n’est pas très, pas vraiment pratique, j’ai toujours peur que ça ne s’ouvre, ne se casse dans mon sac. »

Au final tu ne savais pas ce qui était le plus dur à supporter, toutes les odeurs ambiantes, les plaies qui se refermaient actuellement, la faim, ou simplement le fait qu’on te touche lààà. Mais il y était bien obligé. T’essayais d’éviter d’avoir trop de mouvements de recul, ou même de retenir les quelques grognements que tu pouvais avoir envie de lâcher qui ne seraient pas spécialement les bienvenus, t’en étais certain. Mais tu te disais que ça pourrait être bientôt fini, une fois qu’il en aurait fini avec ses bandages, que tu pourrais manger, sans doute dévorer, le sandwich qu’il t’avait donné.

« ▬ Je comprends, c’est toujours plus agréable, mieux quand il n’y a pas trop de monde non plus. Désolé encore de vous avoir interrompu aussi abruptement, violemment.»

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Est-ce que tout va bien Est-ce que c'était vraiment gentil de ta part ? T'en savais trop rien, peut-être en fait. T'avais l'impression que oui mais en même temps ça te semblait normal parce que t'étais pas un connard, tu pouvais l'être mais pas à ce point, pas avec un inconn-.. Si, t'en étais parfaitement capable. Mais est-ce que t'allais le faire aujourd'hui maintenant ? Eh bah non ! Parce que t'étais de bonne humeur. Tout tenait à ton humeur, en fait. Au moins c'était pas compliqué.

« J'vous en prie, je crois que je suis juste de très bonne humeur. Merci ! »

Bon, t'étais pas non plus admirable, fallait rester réaliste. Mais ça avait eu le mérite de te faire sourire. Il était sympa aussi, ou peut-être était-il lui aussi de bonne humeur. Qui sait. Tu l'étais, c'est sûr, et ça n'avait pas l'air de vouloir changer. Tant qu'il vivait et ne se mettait pas à convulser d'un coup sans raison, tu devrais pouvoir l'aider.

« Oouais j'pense, mais c'est dommage.. Je comprend ! C'est super chiant quand ça fait ça, ça m'arrive souvent, j'ai des sacs ruinés à cause de ça. »

Ouais mais c'était pas non plus pour ça que t'allais les jeter, en fait. Ehhh non, t'aimais pas jeter tes vieilles affaires, tu préférais les entasser. C'était plus fun, c'était plus chiant, t'aimais de toute façon pas la simplicité toi hein ? Naan. Tu te doutais bien que c'était pas agréable, mais t'avais fini par réussir à mettre correctement les bandages. Tout beau tout propre.

« Voilà ! Après j'suis pas spécialiste donc je vous conseille d'aller faire soigner ça quand vous pourrez.. Oui, voilà ! Ohh pas d'souci, je m'ennuyais un peu de toute façon, puis c'est pas de votre faute. »

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