« KARIM J’OUVRE LA PORTE ET TU AS DIX SECONDE POUR TE PRÉPARER À VENIR AVEC MOI ! »
Ça faisait une bonne trentaine de minute que j’attendais dans le couloir et… je commençais doucement en avoir marre. Si bien que je prenais les devant… Version Nyx. Oui, son petit copain l’avait plaqué et je venais le chercher par la peau des fesses pour le ramener chez moi et le consoler. Et j’en avais assez d’attendre devant sa porte pour qu’il m’ouvre. On contrarier pas une femme enceinte ! … OK : il le savait pas. RAISON DE PLUS. Déjà j’allais lui dire la bonne nouvelle, qu’il allait être tonton et lui remonter le moral. Je finis par tourner la poignée de la porte. Je soupirais en voyant Karim, je fonçais vers lui et le serrais de toutes mes forces contre moi. Ça me brisait le cœur de le voir ainsi. Je passais ma main dans ses cheveux. D’un coup de baguette j’emballais ses affaires avant d’essuyer son visage tout doucement et prendre sa main dans la mienne.
« Viens. »
Je parlais maintenant tout doucement et le tirais doucement derrière moi pour le sortir de sa chambre. Je le pris dans mes bras pour transplanner chez moi. J’ouvris la porte, pour une fois que je ne travaillais pas… J’avais prévenu Charly que Karim allait venir passer quelque temps à la maison. Je gardais sa main dans la mienne et l’installais tout doucement sur le canapé avant d’attirer une tasse de chocolat chaud avec du gâteau près de mon frère. Je le repris dans mes bras pour le bercer tout doucement contre moi. Je voulais lui annoncer la bonne nouvelle, mais je n’osais pas. Je voulais le consoler un peu pour le premier temps. Après lui dire la bonne nouvelle. Je doutais qu’il sente mon petit ventre. Je lui embrassais doucement le crâne sans rien dire. Je voulais juste le soutenir…
Invité
Sujet: Re: You are my brother. Mer 23 Oct - 1:45
I'm not good enoughNyx x KarimBrisé. Malade. Anéanti. Vide. C’est ce que tu ressens. C’est ce que tu ressentais de plus en plus au fil des jours, des semaines. Tu en as marre. Tu as simplement envie que tout cela cesse. Que cette douleur immense, qui creuse ton cœur, elle s’en aille. Qu’avec elle parte tes démons, tes inquiétudes, tes envies de mourir. Tu as simplement envie que ça cesse. Que cette douleur… Merde, ça va te rendre fou. Cette douleur va te rendre folle tant elle est puissante. Tant elle s’impose dans ton esprit. Pourtant, tu sais qu’il y a des choses bien dans ta vie : Le stage avec Eltanin, le mariage de Nyx, la présence de tes parents, Lizabeth… Alors pourquoi tu ne ressens rien de ça, en ce moment? Pourquoi tu es si compliqué à rendre heureux? Pourquoi la douleur est si grande? Pourquoi, même quand ça va mieux, elle reste présente? Entre les morts, l’attaque de Poudlard, Jacob qui était parti, Finn… T’avait l’impression de plus avoir pied sur rien. De ne plus comprendre ce qui te rattachait. Tu avais l’impression que, peu importe ce que tu faisais, posais, disais, rien ne pourrait jamais effacer cette douleur. Parce que en ce moment, la dépression avait prit ton cœur. Et tu n’arrivais même plus à te regarder, à te reconnaitre, dans un miroir…
Vous pensiez que le pire sentiment au monde, c’était la tristesse? Non, le pire… C’était de ne plus avoir envie de ressentir rien. De ne plus rien ressentir. Depuis des jours déjà, tu ne ressentais plus rien, Karim. Tu ne pleurais plus, tu ne riais plus, tu ne vivais plus. Tu ne faisais que regarder ce qui t’arrivais, sans jamais te reconnaitre. Et pendant un moment, tu te demandais ce qu’aurait été ta vie, à être resté chez toi. Au milieu de ces tirs. De cette violence. Violence que tu commençais de plus en plus à reconnaitre ici. Ici… Avec ces Deathwings, ces familles détruites, ces explosions… Et tu avais envie de croire qu’il t’attendait un meilleur futur. Que tu méritais mieux, bientôt. Mais… tu n’y arrivais pas. Tu n’arrivais pas à y croire. Et tu avais à peine réagit quand Nyx, ta meilleure amie, ta confidente, ta sœur, t’avait prit dans ses bras pour t’amener avec elle. Tu l’avais suivit, le regard vide, venant jusqu’à chez elle. Elle et Charly.
Vous vous étiez assit sur le divan, cette tasse de chocolat chaud devant toi, et tu avais sentit sa présence chaude, brulante contre toi. Tu avais posé ta tête contre son épaule lentement. Sa chaleur. Sa force. Sa douceur. Ta sœur, ta moitié… Tu avais envie de vivre, tu avais vraiment envie de vivre, si ce n’était que pour le futur que tu désirais… mais merde, tu ne savais plus comment faire, pour vivre. Et blottit contre elle, tu sentis tes larmes remonter à tes yeux, tremblant. Puis tu éclatais en sanglot, tout en venant glisser tes bras autour d’elle pour la serrer fortement contre ton torse. « Nyx… Nyx, je sais plus quoi faire… Je sais plus comment faire pour vivre… avec tout ça… » :copyright:️ DABEILLE
Invité
Sujet: Re: You are my brother. Mer 23 Oct - 7:56
Je restais silencieuse en voyant Karim. Il était complètement dévasté… Ce que je pouvais comprendre… Je ne dis rien, laissant sa tête contre mon épaule, je passais mes doigts dans ses cheveux sans rien dire. Ses larmes firent monter les miennes et je l’enlaçais avec moi. Pour lui j’irais prendre les armes pour combattre le monde entier. Pour lui j’irais arracher la lune pour lui rendre son sourire. Le voir si triste me fendait le cœur. Je le berçais contre moi en embrassant tout doucement son crâne. Comment l’aider ? Comment lui donner envie et goût à la vie ? Je voulais le protéger du malheur… J’embrassais tout doucement son crâne… Je voulais le délester de ses fardeaux… Je le porterais aussi souvent que possible… Il avait déjà trop donné… Il fallait qu’il se repose. J’attendis que ses pleurs se calment un tout petit peu avant de l’obliger à se redresser. Je pris son visage entre mes mains. De mes pouces j’essuyais ses larmes en soutenant son regard. Il fallait que je lui dise. Je lui fis poser sa tête contre mon ventre qui abritait la vie… Depuis quatre mois. Il devait le sentir maintenant, ce petit renflement plus gros que celui que j’avais. Je doutais qu’il puisse entendre le bébé… mais peut-être… Moi je ne sentais rien encore. Je savais juste qu’il était là… Je passais mes doigts dans ses cheveux avant de murmurer tout doucement :
« Karim… Je suis enceinte. De quatre mois. Tu vas être tonton, tu vas être leur parrain. »
J’espérais que cette nouvelle lui fasse plaisir. Je l’observais avec anxiété, je me souvenais qu’il m’avait demandé d’être leur parrain. Je ne voulais personne d’autre que lui pour l’être. Karim, mon frère, la moitié de mon âme, mon cœur. L’homme qui m’avait soutenu autant que Charly, l’homme à qui je pouvais confier ma vie en fermant les yeux et en me jetant d’une falaise… Karim… Je l’enveloppais dans mes bras pour le protéger du monde extérieur. J’aurais aimé le mettre autant à l’abri que mon enfant, à l’abri dans mon ventre… Le protéger… Qu’est-ce que je pouvais faire… Qu’est-ce que je devais dire pour l’aider ? Je tentais avec mon enfant de lui montrer que la vie l’attendait, qu’il y avait quelqu’un qui aurait besoin de lui… Un enfant…
Invité
Sujet: Re: You are my brother. Dim 17 Nov - 7:38
I'm not good enoughNyx x KarimCombien de fois avais-tu tenté de guérir? Combien de fois avais-tu essayé de te relever, de continuer à vivre, malgré tes pensées qui ne cessaient de te tirer vers le fond? Combien de fois avais-tu espéré que la douleur ne te laisse enfin, pour vivre ta vie comme tu l’entendais? Mais la vérité, c’est que tu vivrais sans doute toujours avec cette petite maladie en toi. Cette maladie qui, comme à des moments pareils, prenaient l’ampleur de tout ton être. Toi, l’enfant maudit, l’enfant en dépression, l’enfant avec un stress post-traumatique, un enfant comme malheureusement plusieurs, surtout de là où tu venais, qui avait grandit entouré d’une guerre sans queue ni tête. Et même si tu te sens ta meilleure amie, ta meilleure amie que tu aimes tant, t’embrasser les joues, te jouer dans les cheveux, sécher tes larmes, rien ne peut remplacer pour le moment ce vide pesant dans le creux de ton ventre. Et pourtant, ce n’est pas parce que tu n’essaies pas. C’est parce que tu es ainsi, c’est parce que ça fait partit de toi, et que tu essaies du mieux que tu peux de tenir bon depuis des années! Et quand enfin tu commences à être heureux, à sourire, les Deathwings doivent venir tout détruire. Te replonger dans une détresse que tu as déjà connue. Et avec ça, Jacob et toi… Non. C’était trop. Tu sais, tu avais vraiment envie d’être plus fort que ça, de pouvoir voir la lumière, et la plupart du temps, tu tenais bon… mais parfois, il était temps de réaliser que ta dépression, que cette douleur que tu ressentais, elle n’était pas normal. Tu avais besoin d’aide. D’une thérapie. Et quand ta main rencontre le ventre un peu plus rond de Nyx, même ce contact ne te fait pas tout de suite réaliser ce qui ce passe. Car tu es loin, loin de pouvoir t’imaginer quelque chose d’heureux. Alors ta main effleure son ventre, ton regard se perdant dans celui de ta meilleure amie, perdu. Tu essaies de saisir ses mots, de les comprendre, et ce n’est qu’au bout de quelques minutes que tes sourcils ne se lèvent, qu’enfin, ton regard comprend. « Tu es enceinte…? », murmures-tu avec surprise.
Enceinte. Un mot qui résonne en toi longuement, alors que tu essaies encore d’en saisir les multiples choses que ce simple mot apporte. Ton regard se perd dans celui de ta meilleure amie, avant que tu ne baisses les yeux sur son ventre. « Tu attends… un enfant, Nyx… Vraiment? » c’est murmuré, c’est doux, c’est tendre, malgré ta peine qui te broye le cerveau. Tu glisses ta main sur son ventre quelques instants, avant de lentement t’assoir sur le lit, te redresser un peu. « C’est merveilleux Nyx…! C’est merveilleux… Tu portes la vie en toi, l’un des plus beaux cadeaux au monde… Tu imagines? », murmures-tu tendrement, avec tout l’amour que tu portes à l’adresse de celle que tu considères comme ta sœur. « Je vais être… parrain? »
Je faisais tout ce que je pouvais pour remonter le moral de Karim. Mais je préférais lui annoncer que j’étais enceinte. C’était une bonne nouvelle, et j’espérais que cela lui donnerait un petit sourire, j’observais mon ami qui était tout surpris. Je posais une main sur sa joue alors qu’il regardait mon ventre. La même tête, ou presque, que Charly. Je hochais la tête. Oui, oui j’étais bien enceinte. Je le laissais glisser sa main sur mon ventre sans bouger. Je ris à sa remarque et hochais la tête.
« Je l’imagine pas ! Je le vis ! »
Je hochais à nouveau la tête. Oui, oui il allait devenir parrain. Je caressais tout doucement sa joue en souriant largement. Je lui tendis les bras pour le câliner. Je le tirais vers moi pour me nicher dans ses bras avec un sourire tendre à l’adresse de mon presque frère.
« Oui… oui tu vas être parrain, mon Karim. »
***
J’étais appuyée contre le bar en regardant la photo de mariage de Charly et moi. Je reniflais en secouant la tête. Je n’allais pas pleurer. Je ne voulais pas pleurer. Ça faisait un peu plus d’un mois qu’il avait disparu… Je me sentais tellement seule que j’avais demandé à Karim de venir vivre avec moi, je me sentais seule… Horriblement seule. Je respirais avant de préparer à manger d’un coup de baguette. J’étais enfin en congé maternité, mais j’étais toutes seule, j’évitais de passer du temps à la maison. Mais le soir je rentrais… Et la solitude de l’endroit me sautait à la gorge. J’essayais de ne pas m’effondrer… Mais c’était tellement difficile… Charly… Mon Charly avait été enlevé… Je ne pouvais pas croire à autre chose.
Je me précipitais à la salle de bain pour vomir, cela devenait plus régulier… Forcément, le terme approchait doucement. Je reniflais avant d’aller me rincer la bouche et me laisser tomber sur le canapé. La porte s’ouvrit et je me redressais aussitôt.
« Karim ?! »
Je portais au cas où ma main sur ma baguette avant de me rassurer envoyant Karim. Je lui souris aussi joyeusement que possible. Je ne lui avais pas encore dit pour les noms des deux petites filles qui grandissaient bien au chaud.
Invité
Sujet: Re: You are my brother. Dim 12 Jan - 9:24
I'm not good enoughNyx x KarimVoilà désormais quelques temps que tu habites avec Nyx, encore plus avec la disparition de Charly. Entre ta douleur qui est devenu bien plus présente de jour en jour, et désormais, la disparition de Charly, tu n’as presque plus aucune envie de partir trop longtemps, laissant Nyx seule. Tu as envie de passer tous tes jours avec elle, mais ton stage à St-Mangouste, et tes cours à la MUL, t’empêchent bien entendu de pouvoir le faire. Tu as hâte de ne plus avoir à te soucier de tes cours, désormais que tu es pleinement dans la vie d’adulte. Comme dirait souvent tes parents, tu as grandit bien trop vite. Entre la guerre quand tu étais enfant, ta façon de voir les choses désormais, tu n’as jamais eu d’enfance normale. Ton adolescence? Tu ne te rappel pas non plus en avoir réellement eu une. Tu as toujours été plus calme, plus mature, plus prêt que les autres personnes de ton âge. Bientôt, tu devras prendre soins, avec Nyx, de deux petites filles, et tu n’as aucun temps à te soucier pour toi-même. Tu es inquiet pour Nyx, qui vient de perdre Charly, et tu es aussi inquiet à propos de l’accouchement. Cela te fait oublier ton propre mal, comme souvent. Te soucier des autres, ça a toujours été plus facile pour toi. Te soucier d’elle, de son bonheur, de sa tristesse, en ce moment. Ça a toujours été plus facile pour toi de t’inquiéter pour les autres que de penser à toi. Alors tu passes de plus en plus de temps avec elle, à t’occuper d’elle, à essayer de ton mieux d’être l’homme présent qu’aurait dû l’être Charly, si ces Deathwings n’était pas venu. C’est de leur faute. Leur faute. Comme toujours.
Quand tu rentres, tu entends la voix de Nyx, que tu rassures immédiatement. « Ce n’est que moi, Nyx. » , lances-tu avec douceur en refermant la porte, retirant rapidement ton manteau et tes souliers. Tu pénètres dans la maison, venant doucement la rejoindre en souriant, venant caresser ses bras. « Assit toi… Je vais finir le souper. » murmures tu en venant doucement l’assoir, avant d’aller vers la cuisine. Tu finis le repas, déjà entamé par Nyx, et tu viens lui apporter son assiette quand c’est prêt. Tu l’as regarde manger, et tu espères simplement être à la hauteur… « Que dirais-tu que je te prépare un bain pour ce soir? Ça va te faire du bien… » Tu lui souris en venant t’assoir à ses côtés, glissant tes mains sur ses épaules pour la masser un peu, doucement.
Je partageai ma vie entre la maison de Blanche et mon appartement. Quand Karim était en stage j’étais à mon appartement, et quand il était à la MUL j’étais chez ma Blanche. Je restais tendue dès qu’on rentrait chez moi… Pour rien… Mais Karim me rappela que ce n’était que lui. Je soupirais de soulagement en arrivant et en le voyant. Oui, ce n’était que lui. Enfin… « que » lui. C’était faux, il était plus qu’un soutien pour moi. C’était tellement important qu’il soit là. J’avais besoin de soutien. Même si je faisais tout ce que je pouvais pour affirmer que ça allait bien d’une manière ou d’une autre. C’était comme ça… Je ne pouvais pas inquiéter tout le monde.
Je lui souris timidement quand il vient me caresser les bras. Je lui obéis sagement et le laissa m’accompagner jusqu’à une chaise. Je l’observais sagement sans oser l’aider. J’étais fatiguée bien sûr, mais le moral aussi était au plus bas. Surtout qu’en plus je n’étais pas pour l’instant en congé maternité. Il y avait encore un peu de temps avant. Au moins le temps passait plus vite quand je travaillais, je m’occupais, j’occupais mes mains mon esprit pour quelques heures. Puis après… soit je rentrais chez Blanche… Mais là-bas j’avais l’impression de les empêcher de vivre leur amour et leur couple, soit j’étais seule chez moi jusqu’à ce que rentre Karim. Je l’observais avec attention préparer le repas en suivant du bout des doigts les marques sur la table. Parfois j’allais voir les parents de Charly, je discutais, puis je repartais… Qu’est-ce que je pouvais faire d’autres ? Rien…
Je baissais la tête sur mon assiette en murmurant un merci avant de me mettre à manger sagement. C’était très bon, je souris à Karim.
« C’est délicieux. »
Je terminai sans soucis, ça faisait du bien de manger pour trois et posai une main sur mon ventre. Ça s’agitait vigoureusement ce soir ! Je posais ma tête contre le ventre de Karim avec un soupir de soulagement quand il se mit à me masser. Il faisait ça bien. Je souris à nouveau à sa proposition. Ça faisait du bien de sourire, même si c’était rare.
« Oui, je crois que c’est une bonne idée… Ça calmera sans doute les deux princesses… Elles ont décidé de danser une gigue ce soir… »
Je tentais de faire de l’humour même si ce n’était pas facile. Elles devaient sentir mes émotions… Ce qui était logique aussi… J’étais triste, énervé… agacé. Alors ça faisait un cocktail explosif.
Accueil 
Sujet: You are my brother. 