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 Paranoïa feat. Arthur

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MessageSujet: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptySam 13 Juil - 0:15


Paranoïa feat. Arthur Solar-Icons-mamamoo-39465572-100-100

Paranoïa feat. Arthur

Lyna ne savait plus quoi faire. Depuis des mois, elle cherchait des réponses et ne trouvait rien. Enfin, si. Mais quand elle trouvait quelque chose, elle ne pouvait rien en faire. Au départ, elle avait été bien sage, comme on lui demandait : dès qu'elle avait une piste, elle envoyait un dossier bien rôdé à ses supérieurs pour demander une enquête plus approfondie. Et pourtant, à chaque fois, presque sans exception, on lui refusait d'aller plus loin dans ses recherches. Parfois, sûrement pour ne pas rendre les choses trop étranges, on lui expliquait que l'affaire était passée à un autre service. Mais à pire le leur et quelques uns, qui s'occuperait de ce genre de cas ? En général, tout était lié aux mages noirs et surtout à ce nouveau groupe qui commençait à gagner énormément en puissance et en suiveurs. Alors oui, forcément, Lyna trouvait cela louche. Elle qui n'avait déjà aucune confiance en les autres, voilà que même le Ministère devait impliqué. Parce que oui, elle était en certaine que quelque part, quelqu'un, au moins une personne, était du mauvais côté. Mais pour le prouver, encore une fois... Ce n'était pas simple. Loin de là, même.

Mais que pouvait-elle faire concrètement quand elle n'avait aucunes preuves ? Et à qui se plaindre, surtout ? Si ses supérieurs refusaient de l'écouter, alors peut-être devrait-elle s'adresser à son supérieur direct. Oui, elle ne l'avait pas encore fait. Et oui, en général, avait qu'un dossier ne monte plus haut, celui-ci devait passer par leur chef et être approuvé, ce que Lyna ne faisait jamais. Mais elle savait très bien que ce n'était pas ça qui bloquait. Elle n'était pas idiote à ce point.  Arthur et elle... Elle ne pouvait pas réellement dire qu'une relation existait entre les deux. Ils étaient collègues. Patron et employée, à la limite. Elle lui faisait plus confiance qu'aux autres mais possédait encore trop de doutes sur l'homme pour vraiment avoir foi en lui. C'était compliqué, même pour elle. Ne pas se méfier totalement de quelqu'un ne voulait pas dire que cette personne était digne de confiance. Mais là, elle n'en pouvait plus. Après un énième dossier retourné, un refus, un non-suivi alors que l'homme qu'elle avait profilé était lié à des groupes de magie noire, ce fut la goutte d'eau qui ne fit pas que déborder le vase mais bien d'autres choses.

Elle aurait été plus douce. Plus discrète aussi. Mais complètement sur les nerfs, elle s'était levée de sa chaise en faisant grincer celle-ci sur le sol, attirant l'attention de ses collègues et autres personnes présentes autour. Elle les avait ignoré, sa pile de dossiers refusés dans les bras. Sans rien dire à personne, elle s'était dirigée vers le bureau d'Arthur, toquant doucement à la porte. Peut-être trop doucement. Ou alors son chef était occupé. Peu importait pour elle à ce moment là, en fait. N'attendait pas de réponse, et ne tentant même pas de toquer à nouveau, elle entra plutôt violemment dans le bureau. Elle se retrouva quelque peu penaude devant le pauvre Arthur qui devait la prendre pour une vraie folle. Bref. Elle referma tout de même la porte de manière plus douce, même si le vacarme qui avait déjà été fait devait avoir été suffisant pour ameuter la moitié du personnel. Dans le bureau, au moins, personne ne pouvait les entendre. Elle s'avança alors pour arriver en face de l'homme, faisant tomber la pile de dossiers devant son nez, sur son bureau, ne faisant même pas attention à ce qu'il s'y trouvait déjà.

« Ça, c'est le nombre de dossiers en rapport avec la magie noire ou les DeathWings qui ont été classés sans suite ou peu importants aux yeux de certains de nos supérieurs. »
commença-t-il directement. Pas de bonjour, pas de salutations polies. Elle savait que ce n'était pas sérieux ou le meilleur comportement à avoir, mais elle n'arrivait plus à retenir sa colère. « Huit dossiers. Certains plus importants, plus complets, plus... juteux. Et pourtant, pour eux, ce n'est pas utile d'enquêter sur ces gens. » termina enfin Lyna, tapant légèrement de la jambe, nerveuse et surtout, sur les nerfs. Elle avait du mal à se retenir. Un peu plus et elle serait dans le bureau de ces idiots qui refusaient tous les dossiers pour les tabasser à coup de savate. D'ailleurs, elle ne savait même pas comment allait réagir Arthur. Et s'il était d'accord avec ces gens ? Si lui aussi, n'était pas du bon côté ? Même si c'était sur-vendu, ces histoires de bien et de mal, Lyna croyait encore que certaines décisions étaient meilleures que d'autres. Si Arthur devait l'envoyer bouler parce qu'elle avait été malpolie, elle comprendrait aussi. Et serait peut-être prête à se calmer si lui, il était prêt à l'écouter. C'était tout ce qu'elle demandait : qu'on l'écoute.
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyMar 16 Juil - 21:01

ParanoïaArthur & Lyna
Wednesday, July 3rd

Les derniers temps ont été difficiles. Évidemment, la quantité de travail ne baisse pas et Arthur ne sait jamais trop où donner de la tête – et ça l'arrange bien. Les problèmes se manifestent d'avantage du point de vue vie personnelle, et là, il est incapable de gérer la situation. Oh, bien sûr, en un mois et demi, il a avancé. Il a arrêté de boire pour essayer d'oublier, pour faire face, pour dormir. Lui qui était déjà très sportif se retrouve en revanche à aller courir tous les matins, presque tous les soirs, et se rend à la salle de musculation et aux entraînements de combat dès qu'il en a la possibilité.
Et puis, Uther est revenu à la maison. Il ne saurait dire en quoi, mais l'aîné des Thorn sent comme un changement dans l'air, quelque chose de pas net sans parvenir à mettre le doigt dessus. Quoi que ce soit, il sait pertinemment qu'il n'est pas émotionnellement prêt à recevoir un autre choc.
Ces derniers mois lui ont suffit. Il ne veut plus entendre parler de Constance, il ne veut plus qu'on lui parle d'enfants, ni quoi que ce soit.
Qu'on le laisse faire sa vie en paix.
Face aux multiples dossiers sur son bureau, tasse de thé à portée de main, Arthur travaille dur ce matin. Il faut dire qu'il y a eu pas mal de choses à traiter ces derniers temps, que ce soit sur les Deathwings, Keyser Wilkes ou encore ce taré de français qu'ils avaient réussi à renvoyer manu militari aux autorités concernées pour qu'il tâte du doux marteau de la justice.
Il est au milieu d'un rapport d'une jeune recrue – qu'il se fera un plaisir de lui faire refaire, on n'a pas idée d'appeler un torchon pareil un rapport – quand la porte de son bureau s'ouvre à la volée sur une de ses aurors. Les sourcils levés, il observe la jeune femme arriver telle une tornade, fermer la porte et balancer son fourbi sur son bureau.
La tasse ne doit son salut qu'aux réflexes du chef du bureau qui parvient à l'attraper avant qu'elle ne soit renversée. Étonnamment flegmatique compte tenu de la situation, Arthur se contente de boire une gorgée de thé face à l'énumération à laquelle il fait face, jette un coup d'oeil aux dossiers, en identifie certains sans trop de mal.
Et pousse un grognement.
That is not true.1  
Il pose sa tasse de thé et attrape sa baguette, ensorcèle d'un simple mouvement du poignet la porte du bureau. Comme les murs, elle se met à irradier d'une belle couleur dorée l'espace d'une seconde, avant que tout redevienne comme avant.
Il vient de garantir la confidentialité de leur conversation avec un sortilège. C'est signe qu'il est conscient de la patate chaude qu'on est en train de lui balancer à la figure. Et qu'il présage que cette conversation sera bien moins innocente que prévue.
Those are the files you treated that have been closed.2  
Le sous-entendu est clair : il y en a d'autres, et il le sait pertinemment. Il y en a des dizaines d'autres. Bien sûr qu'il a déjà râlé à ce sujet : on lui a répondu que tout cela n'avait mené nul part, que la justice avait tranché en la faveur des suspects, que les preuves sont insuffisantes, et on en passe et des meilleures.
Et comme on peut s'y attendre, ça ne fait que réveiller la paranoïa latente de l'auror. Déjà d'une nature méfiante, à laquelle vient s'ajouter un syndrôme de stress post-traumatique qui lui fait voir le mal partout, il cumule là des éléments lui soufflant de plus en plus clairement qu'il y a un problème dans la matrice.
La raison lui semble évidente : ils ont des Deathwings infiltrés au ministère. Ce n'est pas si étonnant : si on considère les statistiques et le ratio de mages noirs chez les sang pur, combiné à leur sphère d'influence… Mais voilà : en bon Gryffondor, ses idéaux de justice le titillent, et il n'aime pas ça du tout.
I guess the ones that are closing the files are the same that keep telling me tracking Wilkes down is not such an important matter.” Nouveau grognement. Le fait qu'Arthur traque la jeune femme depuis son évasion d'Azkaban n'est un secret pour personne, pas plus qu'il en ait pratiquement fait une affaire personnelle.
Is that all you wanted to tell me ?3
Parce que quelque chose lui dit qu'elle a plus à dire. Peut-être même a-t-elle l'intention de l'incriminer, en l'accusant de ne rien faire pour que ça s'arrange. Il faut dire qu'il fait preuve ici d'un calme qu'on ne peut le voir arborer que dans le cadre de son travail.
___________________________
1 Ce n'est pas vrai.
2 Ces dossiers sont ceux que vous avez traités et qui ont été classés sans suite.
3 J'imagine que ceux qui classent les dossiers sont les mêmes qui me disent continuellement que traquer Wilkes n'est pas d'une importance capitale. Est-ce tout ce que tu voulais me dire ?
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyJeu 15 Aoû - 11:41


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Paranoïa feat. Arthur

Peut-être que Lyna n’aurait pas dû débarquer de cette manière. Au fond, elle le savait très bien qu’elle venait d’être irrespectueuse envers son supérieur direct mais la colère et la rage avaient été bien plus fortes. Déjà que la pauvre tasse avait failli perdre l’équilibre et tomber, et que ce n’était que grâce aux réflexes assez impressionnants d’Arthur qu’elle fut sauve. La flegme de son supérieur ne fut qu’à peine surprenante ; le connaissant un minimum, elle le savait plutôt colérique mais pas forcément du genre à cracher son venin à voix haute. Elle l’avait déjà vu mécontent, mais très rarement enragé. Peut-être que cela allait arriver bientôt, mais elle n’espérait pas… Tant qu’il criait un peu, cela voulait dire que les choses allaient, mais elle n’osait pas l’imaginer avec une colère froide, où il garderait son calme mais serait très certainement bien flippant. De toute manière, elle avait sûrement juste été chanceuse jusqu’à maintenant et n’avait pas encore eu le bonheur de subir des réprimandes trop violentes. Mais vu comme elle venait d’entrer, cela n’allait pas tarder à arriver ou du moins, elle sentait déjà un petit jugement alors qu’il prenait sa petite gorgée de thé en regardant en même temps les dossiers qu’elle avaient balancés sur son bureau.

Non, en fait, la surprise fut présente quand Arthur lui précisa qu’elle n’était pas la seule à qui on refusait des dossiers de ce genre avec des excuses qui pourraient sembler logique aux premiers abords mais qui à la longue, ressemblaient plus à des mensonges qu’autre chose. Déjà pas mal paranoïaque sur le sujet, voilà que cette nouvelle information n’aidait pas vraiment Lyna à se rassurer. Et il imaginait sans mal qu’Arthur ne devait pas non plus être en train de vivre son meilleur moment. Apprendre qu’il y avait apparemment des infiltrés dans le ministère, cela venait de refroidir les deux aurors d’un seul coup. Pas qu’elle ne s’en doutait pas avant, mais avoir des doutes et avoir une confirmation étaient deux choses différentes. « J’imagine. Mais qui tire les ficelles... » répondit-elle, se posant plus la question à elle-même qu’à Arthur. Combien de personnes étaient impliquées pour cela paraisse normal, voire logique ? Si le ministère complet était corrompu ou des traîtres… Non. Même si elle ne le connaissait pas bien, si tout le monde savait qu’il avait un caractère à chier, Arthur ne serait jamais l’un deux. Eurydice non plus. Donc cela annulait immédiatement l’explication où tout le monde était infiltré. Même si ce n'était pas plus rassurant.

« Tout ce que je voulais dire ? Tout ? » demanda-t-elle, prise de court. Pour elle, c’était déjà beaucoup. Que voulait-il de plus, au juste ? Oui, s’il voulait, elle pouvait passer son après-midi à se plaindre, à décrire des comportements qu’elle trouvait étranges, mais ce n’était pas exactement ce qu’elle voulait. Alors elle se reprit un peu, soufflant. « Je dois avouer que j’espérais des réponses. Et si vous n’en avez pas, alors j’imagine que je vais devoir aller les chercher moi-même. » Puisque que personne ne semblait apte à l’aider. Ou du moins, personne ne semblait être assez au courant de ce qu’il se passait. Devait-elle demander de l’aide à Arthur ? Aurait-il le temps et souhaiterait-il bosser avec elle ? C’était compliqué à dire et ce serait très certainement plus simple de lui demander directement. « La question est : pas où commencer ? » souffla Lyna, dépitée. Il y avait tellement de pistes à suivre et même temps elles étaient toutes plutôt floues alors c’était comme y aller à l’aveugle. Avoir Arthur de son côté, ce serait toujours un point positif. Même si elle n’avait pas vraiment de preuves de son intégrité, elle le voyait mal être l’un de ces psychopathes. Ou il cachait bien son jeu.
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyJeu 15 Aoû - 22:00

ParanoïaArthur & LynaNot a good idea.1
Le grognement qui s'échappe de la gorge d'Arthur sonne comme un avertissement, un ordre presque. Tasse dans les mains, il semble disposé à accorder toute son attention à son auror, quitte à remettre le reste de son travail à plus tard.
Que lui soit tout aussi inquiet, et qu'il partage ses doutes pèse lourdement dans la balance.
Bien sûr que le ministère est infiltré. Les Deathwings ne se seraient pas lancés dans un attentat d'une ampleur pareille en février dernier s'ils n'avaient pas été certains d'avoir un soutien solide au sein même des institutions. Ils ont trouvé une faille dans la sécurité, voire ont créé la faille. Oh, il n'imagine pas que la moitié de son service, en lequel il a toute confiance ou presque, soit sur le point de retourner sa veste. Mais il envisage une infiltration à des niveaux plus élevés, parmi des politiciens en lesquels il n'a, de base, pas confiance.
C'est que ce sont des personnes qui par définition suivent le sens du vent.
Ce sont aussi ceux qui prennent les décisions, et choisissent de couper les têtes au ministère. Quand on est à une position comme celle d'Arthur, on y réfléchit à deux fois avant de se lancer à la chasse aux dignitaires corrompus, et c'est une chose qu'il peut également recommander à sa collègue.
Et c'est là qu'on voit une face de l'homme que très rarement : cette faculté à envisager le problème de façon pragmatique, de façon à adopter la stratégie la plus adaptée au terrain. Il ne fait aucun doute qu'il a acquis une telle compétence au cours de ses missions en zone de guerre, où on ne peut pas se contenter de foncer tête baissée dans la mêlée. Et puis, n'oublions pas qu'il a également été chef d'escouade.
Ah ça, ça a ses mauvais côtés : son côté militaire un peu trop carré, sa rigidité et sa recherche d'ordre dans ses rangs. Mais dans le métier, il faut reconnaître que ce sont des atouts.
Sit down, Rosafly.2 Il attrape sa baguette, double l'isolation des lieux d'un sort pour éviter les oreilles indiscrètes, et pousse un soupir qui ressemble à s'y méprendre à un grognement indistinct.
You don't know who the enemy is. The enemy, though, knows everything there is to know about you. You are clearly disadvantaged.” Il pose sa tasse. “When you're at war, you need a strategy before getting into any kind of situation. We're not just facing a couple of weird anti-muggles wizards. We're facing an entire organisation, whose size we can only imagine at the moment. This is war on its way.3
Et il dit tout cela avec un calme qui fait peur. Ne pensez pas que ça lui fait plaisir ou que ça ne le révolte pas. Disons plutôt qu'en l'état actuel des choses, il arrive à envisager les choses avec une certaine froideur analytique.
Encore une fois, c'est cette capacité à faire son métier sans se laisser déborder par ses émotions – ce qui tranche drastiquement avec sa vie personnelle – qui l'a placé au poste qui l'occupe aujourd'hui. C'est ce qui fait de lui un bon auror.
Et croyez moi qu'il n'a pas acquis cette capacité dans la douceur.
As terrible as it may sound, there is nothing to be done but what we're told now. Wait for their next move.4
Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Attendre. Espérer un indice, une erreur.
Et il n'a pas idée à quel point le futur, proche d'ailleurs, va lui donner raison.
And be up to whatever their next move might be, because we can expect damage at this point.5
Vous vouliez des papillons, des licornes, de l'optimisme ?
Fallait pas frapper chez Arthur Thorn.
___________________________
1 Mauvaise idée.
2 Asseyez-vous, Rosafly.
3 Vous ne connaissez pas l'ennemi. L'ennemi, en revanche, sait tout ce qu'il y a à savoir de vous. Vous êtes clairement désavantagée. Quand on est en guerre, on doit mettre en place une stratégie avant de s'embarquer dans n'importe quelle situation. On n'est pas en face de deux sorciers anti-moldus bizarres. On fait face à toute une organisation, dont on ne peut actuellement qu'imaginer l'ampleur. C'est une guerre qui s'annonce.
4 Aussi terrible que ça semble, il n'y a rien que nous puissions faire maintenant, à part faire ce qu'on nous demande. Attendre leur prochaine action.
5 Et être à la hauteur des actions que cela pourrait être, parce qu'on peut s'attendre à de sérieux dégâts dorénavant.
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyLun 19 Aoû - 19:56


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Paranoïa feat. Arthur

Bien sûr que ce n’était pas une bonne idée. Plus les années avançaient, plus elle avait l’impression que devenir une auror n’était pas la meilleure des idées qu’elle avait eu. Non pas parce qu’elle regrettait ce qu’elle faisait, mais plus parce qu’elle avait l’impression d’être limitée. Depuis la mort de son mari, sa confiance envers le ministère avait commencé à diminuer petit à petit et aujourd’hui, le niveau de confiance était au plus bas et les événements qui venaient d’arriver ces derniers temps n’aidaient pas à restaurer celle-ci. Alors oui, elle faisait confiance à Arthur ou encore Eurydice, mais pour eux, c’était bien différent. En effet, elle connaissait Eurydice depuis un moment et Arthur… Elle n’arrivait tout simplement pas à se l’imaginer de l’autre côté. C’était étrange mais il dégageait, pour elle, une impression de loyauté et de confiance qu’elle admirait. Quand il lui ordonna de s’asseoir, elle n’hésita pas longtemps avant de le faire, soufflant un peu. « Une mauvaise idée, je sais. » Elle se retint de demander quoi faire alors. Devaient-ils rester là à ne rien faire alors qu’ils savaient très bien que quelqu’un tirait les ficelles de tout ça ? Ou même plusieurs personnes ? Plusieurs traîtres ? Ce n’était pas son genre. Elle fonçait souvent sans réfléchir, il était vrai. Et c’était bien pour ça qu’elle était là et non en mission suicide.

Elle l’écoutait plus qu’attentivement. Impressionnée, ça elle l’était. Ce n’était pas la première fois qu’ils parlaient mais ce genre de sujet de ressortait jamais et Lyna ne s’était pas forcément attendu à ce qu’il la prenne au sérieux, surtout avec ses premières réponses. Mais là, il semblait comprendre ce qu’elle disait et voulait et lui expliquait parfaitement bien pourquoi elle ne devrait pas faire sa tête brûlée. Et elle le savait déjà mais avoir la confirmation de cet homme qu’elle admirait était quelque chose dont elle avait besoin en ces temps de doute. « Oui. Je comprends mais vous ne pensez pas qu’il y ait quelque chose que l’on puisse faire aussi ? Enquêter discrètement sur quelques personnes qui sembleraient louches ? » demanda-t-elle quand même, curieuse et surtout, espérant sincèrement qu’il y ait quelque chose qu’ils puissent faire. Ils devaient être discrets et ne pas se faire remarquer mais justement : et s’ils pouvaient faire quelque chose derrière le dos de tous ces idiots ? Ce serait difficile, voire impossible, mais ne pas tenter… Cela la mettait hors d’elle, même si elle comprenait forcément le point de vue de son supérieur. Il ne pouvait pas risquer de perdre son poste et encore moins de perdre des aurors. Des disparitions en mission, cela arrivaient même si ce n’était pas si souvent. Mais avec les Deathwings qui traînaient partout, les gens seraient moins surpris par ce genre de faits…

« Je suis désolée. » ajouta-t-elle soudainement, le regard fixé sur les dossiers présents sur le bureau d’Arthur. « Pour tout ça. D’être rentrée comme si j’étais chez moi. De vous avoir accusé ou du moins de l’avoir sous-entendu. Je suis… sur les nerfs en ce moment. Je deviens un peu trop paranoïaque et c’est mauvais pour le sommeil apparemment. » Elle l’avait toujours été en fait. Mais plus le temps passait, plus cela devenait de pire en pire. Quelques doutes devenaient de gros suppositions qui se transformaient parfois en réalité et elle détestait ça. Elle aimait avoir le contrôle sur sa vie et ce qui l’entourait et là, rien n’allait et tout lui échappait. Enfin, les événements échappaient à presque tout le monde, mais cela n’empêchait pas qu’elle prenait presque le truc personnellement. Ce n’était pas facile de venir bosser tous les jours en sachant que les gens qui lui disaient bonjour ou qui lui demandaient comment sa soirée de la veille s’était passée pouvaient être des traîtres. Des gens qui assassinaient, tuaient et torturaient comme ils le voulaient au nom de la pureté de sang et d’un tas de conneries du même genre. Elle ne voulait pas voir des familles terminer comme elle. Seule. Presque détruite mais toujours prête à affirmer le contraire. Mais s’ils ne pouvaient vraiment rien faire, alors elle ne ferait rien. Elle écouterait son supérieur et allait espérer qu’elle ne gaffe pas, parce que ce boulot, c’était tout ce qu’elle avait.
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyMer 28 Aoû - 22:50

ParanoïaArthur & LynaIl est attentif. Patient. Deux qualités qu'on ne lui prête pas d'ordinaire, ou en tout cas pas en dehors de son travail. Pourtant, là, il écoute attentivement sa collègue lui exposer ses doutes, le besoin qu'elle a de faire quelque chose, puis s'excuser de son comportement plus tôt. Il aurait pu lui en tenir rigueur, dans d'autres circonstances, oui. L'insubordinnation n'est pas une chose avec laquelle il transige, tout le monde au sein des aurors le sait. C'est un homme rigide fidèle aux préceptes militaires qui l'ont formé. Et autant il croit en l'esprit de corps, et donc en ses hommes, autant il sait que la moindre étincelle dans les rangs peut faire capoter le mécanisme.
Pour être efficace, ils doivent être ensemble, et se faire confiance. Pouvoir se faire confiance.
Et si on n'a pas confiance en son chef, le château de cartes s'effondre.
Mais là, il n'est pas dans cette optique. Il sent Lyna tendue, en proie à de sérieuses suspicions – comme beaucoup d'entre eux, se dit-il – et elle a plus besoin de sentir qu'elle n'est pas seule plutôt que de solutions.
Son analyse est-elle la bonne ? Par défaut, il se dit que non. Il n'a en général aucun nez pour ce genre de choses. Mais faute de mieux, il va jouer cette carte.
Do not hesitate to go and talk to someone if you find troubles sleeping,”1 commence-t-il. C'est gonflé venant de sa part, étant donné qu'il n'a jamais vraiment terminé la thérapie entamée à son retour de mission trois ans plus tôt, mais il se dit que si Lyna est dans cet état en s'occupant de la sécurité intérieure, il allait falloir traiter ça rapidement avant qu'elle ne se mette à souffrir du même syndrôme de stress post-traumatique qui touche une trop grande partie des aurors.
Lui le premier.
You're not paranoied, you're… Worried, I'd say. And rightly so. After what happened thse past months, we all are. But again, we don't have much to work on, and wait is the best strategy to have. Although…2
Il se cale dans son dossier, sonde la jeune femme d'un air songeur. Il cherche comment il peut formuler ça.
The Ministry is clearly compromised. I dunno to what extent, but there has been such breaches into security in the past big events that we cannot think otherwise.3  
Il faut qu'ils se mettent d'accord là dessus. Que Lyna puisse en être aussi ? Arthur ne l'envisage même pas. Le niveau de double jeu dans lequel elle serait alors rentré tiendrait du tordu, et ensuite il a parfaite confiance en tous ses hommes. À tort, comme le prouvera l'avenir, mais il n'en est pas un seul entre les mains de qui il ne confierait pas sa vie.
Heureusement pour lui, il n'a pas eu à le faire, n'est-ce pas.
The question is to know to what extent it is. Is it only a few people losing files, or are we facing a massive turn-over ? Are we minority ?4
On ne peut pas dire qu'il n'a pas déjà réfléchi à la question, et ça se voit. Il s'est longtemps demandé pourquoi on l'avait collé lui au poste qu'il occupe aujourd'hui. Lui qui avait brillé sur le terrain, mais qui ne supportait pas l'environnement d'un bureau. Lui qui savait parfaitement se battre, même en situation de stress, mais qui peinait à gérer les nouvelles recrues.
Et la seule réponse qui a fini par lui venir, c'est la stratégie de l'écran de fumée : placer ici un jeune – enfin, comparativement au poste – auror à la carrière déjà bien remplie, qui est connu pour sa droiture et son dévouement à ses valeurs, pour pouvoir se couvrir. Avec un chef des aurors pareil, comment soupçonner qu'on puisse avoir des personnalités importantes impliquées ?
Et pourtant… Plus le temps passe, plus il se pose la question. Leur propre directeur de département ? Le sécrétaire d'état, cette ordure de raclure de fond de bidet ?
Il a horreur de ça. Cette atmosphère de méfiance ambiante…
Keep your friends close, and your enemies ever closer,,” cite-t-il. “Don't let them realise you're suspicious. Play dumb. Sooner or later… We'll find them out.5
___________________________
1 N'hésitez pas à consulter si vous rencontrez des difficultés à vous endormir.
2 Vous n'êtes pas paranoïaque, juste… Inquiète, je dirais. Et à raison. Après ce qu'il s'est passé ces derniers mois, nous le sommes tous. Mais encore une fois, il n'y a pas grand chose à faire, et l'attente est la meilleure stratégie à adopter. Cela dit...
3 Le Ministère est compromis, clairement. Je ne sais pas à quel point, mais il y a eu de telles failles de sécurité aux derniers évènements qu'on ne peut pas penser le contraire.
4 La question maintenant est de savoir à quel point. Est-ce qu'on parle de quelques personnes perdant des documents, ou devons-nous nous attendre à un gros retournement de situation ? Sommes nous en minorité ?
5 Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore. Ne les laissez pas se rendre compte de vos suspicions. Jouez au con. Tôt ou tard… On le débusquera.
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MessageSujet: Re: Paranoïa feat. Arthur   Paranoïa feat. Arthur EmptyVen 6 Sep - 6:05


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Paranoïa feat. Arthur

Aller parler à quelqu'un de tout ça, Lyna y avait pensé. Pas forcément un spécialiste, mais des amis. Et puis, elle se demandait à qui aller parler ? À Pandora ? Elle adorait la jeune femme mais elle savait très bien que si elle évoquait ses suspicions, cela risquait de terminer dans un article. Et même si elle ne le faisait pas… Lyna s'en voudrait de la faire taire, elle aussi. On ne prenait pas sa liberté à Pandora. Jamais. Irina, c'était perdu d'avance aussi. Elle lui faisait confiance, mais la demoiselle risquait de tenter de faire expliquer quelque chose sous la colère. Et sa plus proche amie était Eurydice. En qui elle avait totalement confiance, bien sûr. Mais c'était sa collègue qui partageait les mêmes doutes. Elles en parlaient bien assez pour savoir ce que l'autre pensait de tout cela… Et oublions ses amis hommes. Alexander baignait là-dedans aussi désormais, elle ne faisait plus confiance à Ash depuis quelques années désormais… Isaac était un énorme non. Et les autres, elle n'était pas assez proche d'eux pour se sentir capable de les contacter pour parler de tout cela. Peut-être que c'était de la mauvaise foi, au fond. Mais non, elle ne voyait pas à qui parler et ces soit-disant spécialistes ne l'intéressaient pas non plus.

« Je note, oui. » répondit-elle tout de même plus par respect qu'autre chose. Y avait-il quelqu'un ici, qui se retrouvait à douter et réussissait à vivre normalement ? C'était la plus grande question qu'elle se posait, honnêtement… Toute cette situation était bien trop compliquée. Et Arthur avait totalement raison même si Lyna détestait devoir le reconnaître. Agir serait idiot. Si des traîtres se trouvaient parmi eux et c'était presque certain que oui, quelque chose se tramait dans les couloirs du ministère… Alors elle allait devoir être plus calme. Plus discrète. Mais pas complètement. Sinon, on trouverait son changement de comportement soudain étrange. Même si la scène qu'elle venait de faire pourrait expliquer qu'elle se calme, s'étant sûrement faîte remonter les bretelles aux yeux de quelques collègues, elle allait devoir faire attention. Oui, elle se sentait prise au piège. Comme si elle passait à côté d'énormément de choses et que surtout, quelque part, on devait bien se foutre de leur gueule. Ce boulot, elle s'y était raccrochée après la mort de son mari. Après avoir perdue un enfant. Et maintenant, même tout ça ne tenait plus en place. C'était comme avoir un deuxième monde qui s'écroulait et c'était ça qui la rendait si nerveuse.

« Vous avez raison. S'ils sont déjà parmi nous… Nous ne pouvons plus faire grand-chose. Pas maintenant, en tout cas. Pas avec aussi peu d'informations. » soupira-t-elle doucement. Elle rassembla doucement ses dossiers, presque pensive, avant de se reprendre. « Sachez juste que… Je suis avec vous. » appuya-t-elle sur ses mots, sachant très bien qu'il comprendrait. Dans un sens, c'était sa parole contre aucunes preuves concrètes. Mais Arthur aimait l'esprit de confiance. De loyauté. Et Lyna voulait lui montrer que pour elle, la sécurité des autres passaient avant la sienne et qu'elle était prête, en cas besoin, à aider. « Je m'excuse encore une fois pour cette interruption un peu violente et malpolie. Vous noterez que vous avez l'effet d'un bon calmant. » Il avait réussi à calmer ses nerfs. Avec des mots, avec une logique et elle appréciait l'homme pour cela. On pouvait dire ce qu'on voulait sur son caractère un peu (beaucoup) grincheux et sa non-envie évidente parfois d'être dans son bureau, il restait quelqu'un de bon dans ce qu'il faisait. Autant sur le terrain qu'ici, apparemment. Avant de partir, elle se retourna une dernière fois vers lui. « Je vous souhaite une bonne journée, surtout. Encore merci. Vraiment. » Merci de l'avoir écoutée même si elle était arrivée comme une enragée. Merci de l'avoir conseillée quand elle était perdue. Merci d'être le chef dont elle avait besoin.
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